Sit-in n Les familles des 17 marins algériens, toujours en détention en terre somalienne, se sont rassemblées ce dimanche matin à la place Emir-Abdelkader à Alger pour dénoncer le mutisme des responsables. Brandissant leurs banderoles habituelles où elles demandent l'intervention du président de la République afin de libérer leurs proches de l'enfer somalien, une trentaine de personnes ont organisé un sit-in ce matin devant la Statue de l'Emir Abdelkader. «Le ministère des Affaires étrangères affirme que nos marins sont sains et saufs, mais rien ne nous prouve que c'est le cas (…) Nous voulons les entendre au téléphone…», ont clamé les manifestants. Déterminés à poursuivre leur mouvement, déclenché à la fin du mois de juillet, à la fin du délai annoncé par les responsables du vraquier «MV Blida» pour la libération des leurs, les protestataires ont décidé d'occuper les esplanades des grandes places de la capitale pour faire pression sur nos responsables, afin qu'ils interviennent auprès des responsables de l'entreprise IBC en vue de procéder à la libération de nos marins. «Cela fait huit mois que nos marins sont en détention dans des conditions cauchemardesques», a alerté Fawzi Aït Ramdane, fils d'un otage, qui a rappelé que les otages sont détenus dans un pays ravagé par la famine et la canicule. S'adressant aux nombreux passants qui s'arrêtaient devant ce sit-in, Achour Abdelkader, père d'un des marins, les a appelés à être solidaires avec eux. «Nous avons frappé à toutes les portes sans pouvoir parvenir à résoudre cette situation qui n'a que trop duré», lance-t-il, affligé. «Je voudrais que vous nous aidiez, ne serait-ce que par vos prières des tarawih en demandant au Tout-Puissant de les sauver.» Les citoyens, de leur côté, émus, ne cessaient d'encourager les familles en leur promettant un soutien indéfectible. Les familles des marins disent qu'elles ne peuvent plus se fier aux promesses de nos responsables et encore moins à celles des responsables de l'entreprise IBC, qui se sont avérées «mensongères». Se sentant abandonnées par les pouvoirs publics ainsi que par les médias lourds notamment l'Entv, qui «n'en parle pas depuis des mois», les familles n'ont cessé de faire l'éloge de la presse écrite qui évoque souvent leur situation. D'ailleurs, les représentants de ces familles ont saisi, encore une fois, cette occasion pour lancer un appel à travers les colonnes de la presse nationale, afin que les citoyens adhèrent massivement à leur mouvement de protestation visant, rappelons-le, à la libération des 17 marins pris en otage depuis le 2 janvier dernier en Somalie.