Les familles des marins en captivit� sur le navire Blida dans les eaux somaliennes ne perdent pas espoir de voir les leurs lib�r�s. EIles poursuivent la mobilisation et ont observ� hier un sit-in devant le si�ge de la Cnan � Kouba (Alger). F. Zohra B. - Alger (Le Soir) - Apr�s leur rassemblement devant le si�ge de la filiale de la Cnan International Built Carriers (IBC), les familles des marins du Blida ont tenu � exprimer leur col�re et leur inqui�tude devant le si�ge de la Cnan. Ils se sont rassembl�s devant une porte ferm�e de l�entreprise. �Vous voyez, ils nous ferment litt�ralement la porte au nez, c�est l�entr�e principale du si�ge et en g�n�ral, elle n�est jamais ferm�e�, a d�clar�, hier, M. Achour, porteparole des familles. Ces derni�res ont accroch� leurs banderoles t�t le matin sur la porte d�entr�e de l�entreprise. �Rendez-nous nos fils, nos fr�res, nos p�res, nos maris�, �Un affr�teur est-il plus puissant que notre Etat ?�, peut-on lire sur les banderoles. En milieu de matin�e, des jeunes filles pr�paraient encore des banderoles, d�cid�es � faire entendre leurs voix. �Nous ne baisserons pas les bras, ils auront beau nous ignorer, nous n�allons pas laisser tomber nos enfants qui sont en train de vivre le martyre � l�autre bout du monde sans que nos responsables bougent le petit doigt�, se sont �cri�s les pr�sents. Ils souligneront, par ailleurs, le fait qu�ils n�ont re�u aucune information de la part des responsables du minist�re des Affaires �trang�res. �Mis � part le peu d�informations que nous avons du premier responsable d�IBC, rien ne filtre et nous sommes de plus en plus inquiets pour nos proches�, a d�clar� M. Achour. Il faut dire que la derni�re conversation t�l�phonique qu�ils ont eue vendredi dernier avec les marins a laiss� leurs proches dans une grande inqui�tude. Les otages, selon les t�moignages, paraissaient �puis�s et surtout inquiets concernant l�issue des n�gociations cens�es avoir �t� entam�es entre l�affr�teur jordanien et les pirates somaliens. Pour attirer l�attention sur leur situation qu�ils jugent pr�occupantes, des familles sont venues de diff�rentes r�gions du pays. EIles �taient accompagn�es m�me de leurs enfants. �La grande famille des otages�, comme ils ont d�cid� de se faire appeler, a promis d�aller vers d�autres actions de protestation pour se faire entendre des autorit�s. EIle a m�me fait appel au pr�sident de la R�publique pour voir enfin les otages revenir au pays. Leur attente dure depuis pr�s de cinq mois puisque le Blida a �t� intercept� par les pirates somaliens le 1er janvier dernier. Ils disent, par ailleurs, ne pas avoir grand espoir que l�affr�teur, �qui n�a pas pay� d�autres marins depuis plusieurs mois, parvienne vraiment � faire aboutir les n�gociations �.