Reconnaissance n La commune de Sidi M'hamed a organisé dans la soirée d'hier, lundi, une cérémonie en l'honneur du docteur Larbi Ould Khelifa, détenteur du prix de la plume d'or et de la créativité pour cette 6e édition. Une reconnaissance bien méritée, se sont accordé à dire de nombreux intellectuels dans leurs témoignages hier soir lors d'une cérémonie à laquelle a assisté un nombre important d'hommes de culture et d'officiels, à l'instar du ministre de la Communication, du secrétaire général de l'Ugta, ainsi que le maire de l'APC de Sidi M'hamed. Selon eux, le docteur Larbi Ould Khelifa a servi la culture pendant pratiquement quatre décennies, durant lesquelles il a publié plusieurs travaux de recherches et des productions culturelles dans différents domaines de la culture, notamment en linguistique, où il a laissé ses empreintes dans la promotion et le développement de la langue nationale. Evoquant son riche parcours politique et scientifique, les différents intervenants, que ce soit ceux appartenant à la communauté universitaire ou les responsables politiques qui l'ont accompagné lors des différentes missions officielles, qui lui ont été confiées, n'ont pas cessé de faire l'éloge de ses travaux remarquables et de sa sérénité dans l'accomplissement de ses missions. «Ses œuvres sont des références d'une grande importance», ont-ils estimé. Approché à la fin de la cérémonie, le détenteur de la plume d'or estime que cette tradition, consistant à honorer les hommes de la culture, est une excellente initiative en saluant le geste symbolique de l'APC de Sidi M'hamed. Toutefois, il suggère qu'elle soit accompagnée d'une sorte de critique et d'évaluation. «Il ne s'agit pas uniquement de faire l'éloge de nos intellectuels et d'échanger de simples amabilités. Il est temps maintenant de donner l'exemple aux générations futures en permettant la critique également», estime l'actuel président du haut conseil de la langue arabe en relevant que la critique est le moteur, voire l'oxygène qui développe la culture. «On a besoin de la critique et même de la critique de la critique», ajoute celui qui dirigeait les ministères de la Culture et de l'Enseignement au début des années 1980. Pour y parvenir, le Dr Ould Khelifa pense que cela passera par le changement des mentalités. Une tâche qui doit être assurée, selon lui, par les élites. «La société ne change pas toute seule... Il faut une élite pour la guider vers un changement en profondeur», a-t-il soutenu. Pour l'ex-diplomate, le changement passe incontestablement par le système éducatif qu'il faut réformer, car il est la locomotive de tout progrès.