Résumé de la 6e partie n Le roi, à la recherche d'une épouse, rencontre sa fille. il ne l'a jamais vue. Elle lui plaît et il veut l'épouser. La nourrice raconte la vérité à la jeune fille. A quelques jours de là, le roi, comme il l'a promis, envoie le trousseau à celle qu'il considère déjà comme sa fiancée, ainsi qu'une bourse pleine de pièces d'or pour la nourrice qu'il croit être la mère de la jeune fille. — Je n'ai que faire de ses robes et de ses bijoux, dit la jeune fille, en pleurant... Toute autre jeune fille aurait été enchantée par un pareil trousseau, mais moi, c'est dans le désespoir qu'il me plonge...Le ciel ne manquera pas de foudroyer le jour où je deviendrai l'épouse de mon propre père ! — Cela ne se produira pas, dit la nourrice ; — Ma bonne nourrice, dit la jeune fille éplorée, as-tu trouvé un moyen d'annuler cet horrible mariage ? — Pour l'annuler, non, puisque le roi, si je refusais de te livrer, viendrais te chercher de force, mais en empêcher la consommation, oui ! Et elle lui révèle le plan qu'elle a conçu. — Avec l'or que nous a donné le roi, nous allons acheter un beau tapis, le plus lourd qui soit. Il sera enroulé et posée dans ta chambre. J'y aménagerai une sorte d'entrée où tu pourras te cacher. Ainsi, la nuit de noces, tu te glisseras à l'intérieur du tapis et tu n'en bougeras plus. Je serais là pour m'occuper de toi ! — Le roi va me chercher... — Je serai là et je me mettrai à crier que Khettaf la'ârayes, t'a enlevée ! Khettaf la'ârayes, (le ravisseur de fiancées), c'est une sorte de monstre, moitié oiseau moitié humain, qui guette les jeunes mariées et les enlève la nuit de leurs noces... — Le roi va te croire ? demande la jeune fille — Je crierai si fort et je me lamenterai de sorte qu'il ne puisse douter ! — Et le tapis, comment l'introduire dans la chambre ? — Le roi a dit que nous pouvions exiger de lui tout ce que nous voudrons, alors, notre exigence sera qu'il te laisse mettre ce tapis, lègue de feu ton père, dans ta chambre. — Je pense qu'il ne refusera pas ! Le roi ne refuse pas, en effet, mais il est intrigué par la demande. — Je lui offrirai les plus beaux tapis du royaume qui soient, elle sera la seule à les posséder ! Alors, pourquoi rapporter ce tapis ? — Majesté, dit la nourrice, elle tient à ce tapis. C'est un souvenir de son pauvre père, elle ne veut pas s'en défaire. Le roi acquiesce. — Puisque c'est un souvenir, je l'autorise à le ramener. Elle emmènera donc son tapis... un tapis que la nourrice va arranger, y découpant une sorte de porte qui permettra à la jeune fille de s'y cacher. Le tapis est suffisamment grand pour l'y accueillir, elle peut même, de l'intérieur, le fermer avec des bandeaux. «Avec un tel tapis, dit la nourrice à la princesse, tu n'as rien à craindre, ton père ne pourra pas t'atteindre !» (A suivre...)