Résumé de la 46e partie n Le roi, à la recherche d'une épouse, rencontre sa fille. il ne l'a jamais vue. Elle lui plaît et il veut voir sa mère. La jeune fille appelle la nourrice. Elle reconnaît le roi, mais lui l'a oubliée. Il est vrai qu'elle a quitté, il y a longtemps, le palais, et qu'il n'a plus eu l'occasion de la voir. — Cette jeune fille dit être ta fille ! — Oui, dit la nourrice. — Alors, je veux l'épouser ! La nourrice s'écrie, horrifiée. — Ce n'est pas possible, majesté. — Me désobéiras-tu ? dit le roi en colère ! Prépare-là, j'enverrai dans quelques jours sa dot et nous célébrerons le mariage ! La nourrice est effondrée. — Il veut t'épouser ! dit-elle à la princesse. La jeune fille ne comprend pas le désarroi de celle qu'elle croit être sa mère. — Pourquoi t'alarmes-tu de la sorte ? lui dit-elle. N'importe quelle mère aurait été transportée de joie, en apprenant que sa fille va épouser le roi ! — Ce mariage ne peut se faire ! La jeune fille ne comprend pas. — Ce mariage est une abomination, continue la nourrice. — Explique-moi pourquoi, dit la jeune fille. La nourrice hésite, puis, ne pouvant plus cacher la vérité, elle explique à la jeune fille pourquoi elle ne peut pas épouser le roi. — le roi est ton propre père ! C'est au tour de la jeune fille de s'effondrer. — Le roi est mon père ? — Oui... Tu es une princesse, fille de reine et de roi ! Mais alors que ta mère était enceinte de toi, ton père a exigé d'elle qu'elle mette au monde un fils pour qu'il lui succède un jour. Et il a promis que si elle donnait naissance à une fille, il la mettrait aussitôt à mort. Alors, ta mère et moi, nous avons pensé, à ta naissance, te remplacer par un garçon que nous avons acheté à une paysanne... La princesse éclate en larmes. — Je suis princesse et j'ai vécu loin de ma mère et de mon père ! — C'était la condition pour que tu ne sois pas mise à mort ! Je t'ai élevée du mieux que j'ai pu et je t'ai protégée, mais voilà que ton père découvre ta cachette ! La jeune fille s'écrie : «Ah, que mon père ne m'a-t-il mise à mort, à ma naissance ! Ah, comme je voudrais ne jamais être née... La mort est préférable à l'abomination à la quelle je suis promise.» Elle se retourne vers la nourrice. — Toi qui m'a sauvée une première fois et qui t'es sacrifiée pour m'élever, sauve-moi une seconde fois ! — Ne t'inquiète pas, dit la nourrice, je ferai tout pour que ce mariage soit rendu impossible ! Dieu ne permettra pas qu'une telle horreur ait lieu ! (à suivre...)