Résumé de la 47e partie n Le roi rencontre sa fille. Il veut la prendre pour épouse. Sa nourrice – qui l'a sauvée d'une mort certaine – lui dit que cela ne peut se faire car le roi est son père. Quelques jours après, le roi, comme il l'a promis, envoie le trousseau à celle qu'il considère déjà comme sa fiancée, ainsi qu'une bourse pleine de pièces d'or pour la nourrice qu'il croit être la mère de la jeune fille. — je n'ai rien à faire de ses robes et de ses bijoux, dit la jeune fille, en pleurant... Toute autre jeune fille aurait été enchantée par un pareil trousseau, mais moi, c'est dans le désespoir qu'il me plonge... Le ciel ne manquera pas de foudroyer le jour où je deviendrai l'épouse de mon propre père ! — Cela ne se produira pas, dit la nourrice. — Ma bonne nourrice, dit la jeune fille éplorée, as-tu trouvé un moyen d'annuler cet horrible mariage ? — pour l'annuler, non, puisque le roi, si je refusais de te livrer, viendrait te chercher de force, mais en empêcher la consommation, oui ! Et elle lui révèle le plan qu'elle a conçu. — Avec l'or que nous a donné le roi, nous allons faire fabriquer une grande lampe, de dimensions telles que tu puisses te glisser à l'intérieur. La lampe sera munie d'un dispositif de blocage qui ne ferme et n'ouvre que de l'intérieur. Ainsi, la nuit de noces, tu te glisseras à l'intérieur de la lampe et tu n'en bougeras plus. — le roi va me chercher... — Je serai là et je me mettrai à crier que Khettaf la'ârayes, t'a enlevée ! Khett'af la'ârayes, le Ravisseur de fiancées, c'est une sorte de monstre, moitié oiseau moitié humain, qui guette les jeunes mariées et les enlève la nuit de leurs noces... — Le roi va-t-il te croire ? demande la jeune fille. — Je crierai si fort et je me lamenterai de sorte qu'il ne puisse en douter ! — Et la lampe, comment l'introduire dans la chambre ? — Le roi a dit que nous pouvons exiger de lui tout ce que nous voudrons, alors, notre exigence sera qu'il te laisse mettre cette lampe dans ta chambre. — je pense qu'il ne refusera pas ! Le roi ne refuse pas, en effet, mais il est intrigué par la demande. — Je lui offrirai la plus belle lampe du royaume qui soit, elle sera ciselée dans l'or et l'argent, si elle le désire ! — Non, dit la nourrice, elle tient à sa lampe. C'est un souvenir de son pauvre père, elle ne veut pas s'en défaire. Elle emmènera donc sa lampe – une lampe fabriquée par un ébéniste très adroit, puis sculptée joliment. La lampe qui est suffisamment grande pour y accueillir la jeune fille, est munie d'un dispositif d'ouverture qui ne s'actionne que de l'intérieur. «Avec une telle lampe, dit la nourrice à la princesse, tu n'as rien à craindre, ton père ne pourra pas t'atteindre !» (à suivre...)