Position n L'Egypte rappelle que la sécurité dans le Sinaï est une affaire intérieure au pays. Le chef de la diplomatie égyptienne, Mohammed Amro, s'est déclaré «indigné» hier, dimanche, par le communiqué du Quartette pour le Proche-Orient». Lors d'une rencontre avec l'envoyé spécial de l'ONU pour le Proche-Orient, Robert Serry, le ministre s'est déclaré «indigné par le communiqué du Quartette qui a ignoré les victimes égyptiennes et évoqué la situation sécuritaire dans le Sinaï qui est une affaire intérieure égyptienne», a affirmé à la presse la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Menha Bakhoum. M. Amro a souligné que «l'Egypte considère que la sécurité du Sinaï est une affaire intérieure et ne doit pas être évoquée dans de tels communiqués, a ajouté Mme Bakhoum. Le communiqué du Quartette affirme «son inquiétude concernant la situation de la sécurité dans la péninsule du Sinaï». «Les engagements récents du gouvernement égyptien à traiter la question de la sécurité sont importants et le Quartette encourage le gouvernement égyptien à trouver une solution définitive à la question de la sécurité du Sinaï», a indiqué le communiqué du Quartette qui comprend les Etats-Unis, la Russie, l'Union européenne et les Nations unies. Dans ce communiqué, le Quartette a notamment mis en garde contre un «risque d'escalade» après les violences à Gaza ou à partir de ce territoire, tout en appelant à la «retenue». Le Conseil suprême des forces armées (Csfa), au pouvoir en Egypte, a affirmé, hier, dimanche, son «refus de toute ingérence d'une quelconque partie dans la sécurité du Sinaï». «L'Egypte refuse toute ingérence d'une quelconque partie en paroles ou en actes ou par l'expression d'avis concernant la sécurité du Sinaï qui est une affaire purement égyptienne», a affirmé un communiqué officiel après une réunion des hauts responsables égyptiens. Par ailleurs, les dirigeants israéliens s'efforçaient, hier, de désamorcer la crise diplomatique la plus sérieuse dans leurs relations avec l'Egypte depuis la chute du régime de Hosni Moubarak, après la mort de cinq policiers égyptiens dans le Sinaï sous les balles des soldats israéliens. Le président Shimon Pérès a ainsi exprimé ses «regrets» après la mort de ces policiers en qualifiant de «stratégique» le traité de paix conclu entre les deux voisins en 1979. «J'adresse mes condoléances au peuple d'Egypte et aux familles des soldats», a déclaré le président israélien. Le gouvernement égyptien a jugé, jusqu'à présent, insuffisants, les «regrets» exprimés dès samedi par le ministre de la Défense, Ehud Barak, pour la mort des soldats égyptiens et exige toujours des excuses officielles après cette bavure.