Cérémonie n L'association artistique et culturelle troisième millénaire a rendu un vif hommage, mercredi soir, à ces deux artistes, lors d'une soirée artistique, organisée en leur honneur, au TNA. Comédiens de théâtre et acteurs de cinéma, Omar Tayane et Doudja Achachi sont très appréciés par les téléspectateurs. D'ailleurs la salle des actes du Théâtre national algérien (TNA), Abdelkader-Alloula s'est avérée trop exiguë pour accueillir un public nombreux, venu pour partager ce moment de joie avec ses comédiens préférés. «Cela fait un immense plaisir d'être honoré, je sens que je ne suis pas oublié», nous dira Omar Tayane en marge de cette cérémonie en remerciant l'association «Troisième millénaire», pour cette initiative. La même impression a été perçue chez Mme Doucha Achachi qui a beaucoup apprécié ce geste de l'association dirigée par Sid Ali Bensalam et Rabia Abdelhamid. «Cela m'a fait un grand plaisir que l'association pense à moi ainsi qu'à beaucoup d'artistes marginalisés.» Les deux artistes ont pu retrouver, lors de cette fête, leurs amis et collègues avec lesquels ils ont passé un bon nombre d'années aussi bien au théâtre, au cinéma, à la radio qu'à la télévision. Outre des cadeaux symboliques, à savoir des médailles et des attestations d'honneur, les deux comédiens ont bénéficié d'une «Omra», qui sera financée par un opérateur privé ayant tenu à confirmer cette récompense en direct, par téléphone, à l'animateur de la soirée «Djalal». Une surprise qui a fait un immense plaisir à nos deux comédiens. Interrogé sur les raisons de leur absence sur le petit écran, l'avis de ces comédiens septuagénaires divergent. Pour M. Tayane, «il temps de laisser la place aux jeunes», a-t-il indiqué. Quant à Mme Achachi, le système de retraite imposé aux artistes n'est pas de nature à arranger leurs affaires. Cela dit, l'absence d'un statut de l'artiste et d'un syndicat digne de ce nom qui défend les droits de cette corporation a beaucoup entravé la profession de l'artiste en Algérie. «Tant que nous n'aurons pas un statut pour la profession, la marginalisation de l'artiste continuera», a-t-elle constaté. Idem pour la médiocrité qui règne dans les activités du théâtre et du cinéma. «Il faut que les réalisateurs et les metteurs en scène soient plus rigoureux et fassent appel à des acteurs compétents», a-t-elle ajouté. A noter, par ailleurs, que le public algérois a été égayé, lors de cette soirée, par la fête organisée en hommage aux deux comédiens. En effet, le public présent a repris en chœur les meilleures chansons, interprétées à l'occasion par Mohamed Lamari, Hassiba Abderaouf et Samir Toumi. En fin de soirée, le public se pressait sur la scène pour prendre des photos souvenir avec ses comédiens et ses artistes préférés.