Hécatombe n Au cours de ce ramadan, de nombreux véhicules ont été arrêtés suite à de multiples infractions, tels l'excès de vitesse et l'usage du téléphone portable au volant. Lors d'un contrôle au barrage installé dans le cadre du dispositif spécial ramadan à Sidi Abdelkader, qui relève de Zaabana (Blida), le contrôle des véhicules et des personnes se faisait en à peine 30 secondes grâce au système Renitel installé dans les véhicules des gendarmes. Ces éléments sont renforcés par une brigade cynotechnique (grâce aux chiens). Le système Renitel leur permet d'effectuer une identification rapide et d'éviter la perte de temps aux usagers de la route, assujettis au contrôle. Au barrage fixe à Beni Mered, sur la route menant vers l'Ouest, relevant de l'Escadron de la section routière de Blida (Esr), on se base sur les données détectées par le radar. Ce soir-là, pas moins de 30 véhicules sont arrêtés suite à de multiples infractions, dont on peut citer l'excès de vitesse et l'usage du téléphone portable au volant. Quelques minutes avant l'appel du muezzin pour la rupture du jeûne, les voitures passent comme des flèches au niveau des routes. Ce n'est là pas un fait nouveau. Pas du tout. Tel est le cas chaque ramadan dans tout le pays : une course contre la montre pour arriver à temps à l'heure du f'tour. Mais pour pouvoir «arriver à temps», bon nombre de jeûneurs périssent en route, pour ne pas avoir pris leurs précautions quitte à perdre quelques minutes en conduisant réglementairement. Une soupe ou une «chorba» qui n'est pas consommée au moment de l'adhan peut être réchauffée, alors qu'un corps ne peut revenir à la vie.Interrogés par les gendarmes sur le motif de leur infraction, les automobilistes, dans la majorité des jeunes, ont invoqué leur retard pour le moment de la rupture du jeûne. Les uns adhèrent en acceptant de signer les PV dressés par les éléments de la gendarmerie, et les autres, bien que fautifs, avec preuves à l'appui, nient complètement l'erreur. D'autres encore passaient des coups de téléphone pour voir comment faire intervenir en leur faveur. Arrive alors le véritable compte à rebours. Des conducteurs, impatients de rentrer chez eux, réduisent leur vitesse à la vue du radar ou du barrage de gendarmes. Le muezzin, annonce la rupture du jeûne et voilà les routes quasiment désertes sauf certains usagers retardataires de Blida ou de la région Centre ou encore de l'ouest du pays. Là, un geste très louable est à noter. L'équipe de gendarmes installée ce jour-là rompt le jeûne en compagnie des journalistes. Au programme, de la zlabia, du kelbellouz, du pain traditionnel (tadjine), du lait, des dattes et de l'eau. Un f'tour partagé également, à chaque fois, avec les conducteurs retardataires arrêtés cette fois-ci non pas pour effraction mais pour leur offrir quelque chose à manger, en attendant d'arriver chez eux. Et là un autre point à signaler. Certains conducteurs partagent du pain ou ce qu'ils ont acheté avec les éléments de la gendarmerie, qui ne terminent leur service que vers 21h. Ce jour-là, notre sortie sur le terrain a porté ses fruits. A Boufarik, deux jeunes sont arrêtés en possession d'une quantité de kif traité et 70 psychotropes. Une autre affaire est relevée à El-Affroun. Elle concerne l'irrigation avec des eaux usées. Colonel Dounia a expliqué à la presse que le dispositif de lutte contre la criminalité se base sur l'attaque comme prévention, en plus de la cartographie de la criminalité adaptée suivant les besoins pour cerner les zones les plus connues pour les actes de criminalité.