Déclaration n Mouammar Kadhafi «organise la défense» de la Libye, a déclaré son porte-parole, Moussa Ibrahim, cité, hier, par la chaîne de télévision Arrai, basée à Damas. «Nous sommes encore puissants», a assuré le porte-parole, qui a affirmé, sans les nommer, que les fils du dirigeant libyen renversé «assument leur rôle dans la défense et le sacrifice pour leur pays». Le colonel Kadhafi «est en excellente santé et il planifie et organise la défense», a déclaré Moussa Ibrahim, qui a promis de poursuivre «la lutte jusqu'à la mort ou la victoire». Fidèle de l'ancien homme fort libyen, Moussa Ibrahim se trouverait, selon les nouvelles autorités libyennes, dans l'oasis de Bani Walid, encerclé par les forces anti-Kadhafi. Les «tribus dignes» du pays continuent à défendre l'ancien pouvoir et vont reprendre les villes conquises par les insurgés», a-t-il assuré. Le porte-parole a accusé les «agents de l'OTAN», qui ont renversé le régime de commettre «des crimes, surtout des viols, des meurtres et des pillages». «Nous luttons et résistons pour la Libye et pour tous les Arabes», a-t-il encore déclaré. Sur un autre plan, les négociations pour la reddition pacifique de la ville libyenne de Bani Walid, devenue, selon les nouvelles autorités, une «forteresse» pour les proches de l'ancien régime, ont échoué relançant l'option d'une éventuelle attaque. Ces négociations, engagées par l'intermédiaire de chefs de tribu de la ville pour obtenir la reddition de groupes armés loyaux à l'ex-dirigeant Mouammar Kadhafi, duraient depuis plusieurs jours. Le chef des négociateurs a expliqué que son équipe avait initialement refusé de discuter directement avec les combattants pro-Kadhafi, avant de finalement accepter de parler avec eux. Mais «ils (les pro-Kadhafi) voulaient venir avec leurs armes, nous avons refusé», a expliqué Abdallah Kenchil, chef des négociateurs pour les nouveaux dirigeants de Libye, au poste de Chichan, un point de contrôle au nord de Bani Walid. «Ils ont demandé que les révolutionnaires entrent à Bani Walid sans leurs armes (sous prétexte de négociations)», a-t-il ajouté. Interrogé sur une éventuelle attaque contre Bani Walid après cet échec, le négociateur en chef a lancé : «Je laisse le commandant (des forces anti-Kadhafi) gérer le problème». Il a, par ailleurs, confirmé que «Kadhafi, ses fils, et de nombreux proches sont venus à Bani Walid», sans préciser de date ajoutant que certains «se sont échappés». Mais, il a indiqué que «deux fils de Kadhafi ne se sont pas échappés», citant les noms de Saadi et Mouatassim. Selon lui, l'ex-porte-parole de Mouammar Kadhafi, Moussa Ibrahim, fait partie de ces proches qui sont toujours à Bani Walid.