Dans le cadre des consultations entamées, dans la wilaya de Tindouf par le Conseil national économique et social (Cnes), plusieurs responsables locaux ont évoqué les différentes contraintes qui entravent le développement de cette wilaya. Le député Mohamed Selmi a, d'entrée, critiqué l'administration et ses lenteurs. «Comment peut-on représenter le peuple dans de telles conditions», s'est-il exclamé dénonçant l'attitude de certains ministres qui reçoivent les députés en fonction de leurs appartenances politique ou régionale. Le même parlementaire a mis en évidence la nécessité d'adapter certains textes législatifs et dispositifs socio-économiques aux spécificités des régions de l'extrême sud, notamment ceux liés à l'aménagement du territoire, la promotion immobilière, l'habitat et la fiscalité. Le premier responsable de la wilaya Tindouf, Abdelhakim Chater, a, pour sa part, passé en revue les principales contraintes «objectives» et d'ordres divers - naturel, administratif et organisationnel -, qui entravent la poursuite de l'effort de développement et l'exploitation optimale des potentialités et ressources dégagées en faveur de cette collectivité de l'extrême sud-ouest du pays. Bien qu'une étude hydrogéologique ait été lancée en ce sens, depuis quelques années, ses résultats n'ont pas encore été mis à la disposition des pouvoirs publics locaux pour enclencher une série de projets susceptibles de booster l'action de développement local, a signalé le responsable. L'autre facteur contraignant soulevé par l'exécutif de wilaya réside dans l'éloignement de Tindouf par rapport aux centres d'approvisionnement, se trouvant en majorité au Nord du pays, engendrant un important impact sur les coûts, les délais et la qualité des projets et programmes retenus en faveur de la wilaya. La rareté de la main-d'œuvre qualifiée et le coût élevé de celle importée des régions du nord du pays ont également été évoqués lors de cette rencontre avec les représentants du Cnes. Les interventions de la société civile de Tindouf se sont également articulées, autour d'axes divers liés essentiellement à l'amélioration du cadre de vie de la population et la mise en œuvre des principes de «démocratie» et de «transparence» dans les rapports administration-citoyens.