Demande n La rentrée sociale et scolaire «dope» l'affluence aux guichets de l'état civil dans la wilaya d'Oran qui enregistrent une demande accrue pour les documents administratifs. En dépit des mesures prises par les autorités locales pour tenter de réguler la pression habituellement observée pendant la rentrée sociale, l'affluence humaine a gagné en ampleur au niveau des services de l'état civil à Oran, a-t-on constaté. Pour obtenir un document, «il faut s'armer de patience», souligne à cet égard un père de famille qui attend depuis plus de deux heures de se faire délivrer des actes de naissance exigés pour l'inscription scolaire de ses enfants. A la nouvelle direction de l'état civil d'Oran, située à M'dina J'dida, c'est la ruée sur la quinzaine de guichets où les préposés éprouvent visiblement des difficultés à satisfaire dans les meilleurs délais toutes les demandes d'actes de naissance et autres pièces d'état civil formulées par une foule impatiente. En moyenne, 1 500 extraits et actes de naissance sont délivrés chaque jour, a indiqué le directeur de l'état civil, Fodil Lâarbi Bensabia qui a estimé l'augmentation du flux de 5 à 10% au cours de la rentrée sociale. S'agissant des nouvelles mesures prises pour faire face à la rentrée sociale et scolaire particulièrement, il a fait savoir que «les parents des élèves du primaire ne sont plus obligés de se déplacer à l'état civil puisque les documents sont fournis, via les secteurs urbains, aux établissements scolaires sur la base de listes établies par les directeurs d'écoles». La wilaya d'Oran comptant plus de 190 écoles primaires, cette procédure aurait dû atténuer de manière significative la pression exercée sur les guichets de l'état civil. Le fait est que l'inscription scolaire n'est pas la seule cause à l'origine de la hausse de la demande en documents, à en juger par les déclarations de nombreux citoyens en quête d'actes de naissance pour compléter leur dossier de mariage, d'impôts, d'assurance ou de compte bancaire. Le directeur de l'état civil a assuré toutefois que son effectif est à pied d'œuvre pour prendre en charge les demandes des citoyens le jour-même, notamment ceux résidant hors de la wilaya. Si cet engagement reflète la bonne volonté de l'administration à réguler la pression, il n'en demeure pas moins que sa concrétisation sur le terrain demeure toutefois entachée de quelques scories, l'exemple des «coquilles» relevées parfois dans la transcription des noms. Des mentions erronées ont en effet prolongé l'attente de nombreux citoyens, à l'image de ce père de famille venu de Laghouat qui affirme avoir patienté trois jours durant pour la correction de son nom sur le précieux document.