Environ 3 600 brevets algériens d'invention sont actuellement recensés entre ceux déposés en Algérie et ceux à l'étranger. C'est ce qu'à déclaré hier à InfoSoir, Seifeddine Labed, directeur de la valorisation, de l'innovation et du transfert technologique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesrs) en marge de « l'Atelier national sur l'utilisation du système de traité de coopération en matière de brevets (pct) et de commercialisation des résultats de la recherche» organisé au siège de l'Unité de développement des équipements solaires de Bou Ismaïl (Tipasa). Ces brevets selon notre interlocuteur, sont déposés au niveau local à l'Inapi et au niveau des offices internationaux à l'image de l'office américain Ustpo et le bureau européen des brevets l'Ipo. Notre interlocuteur a précisé que l'Algérie a beaucoup plus de capacités à travers les programmes nationaux de recherche dernièrement lancés «donc on escompte qu'il y ait plus de productions scientifiques et plus de brevets déposés et qu'il y ait davantage de partenariat avec l'ensemble des acteurs socio-économiques». Dans son intervention, la représentante de l'Ompi,Yukimo Hamano, administratrice principale du programme (section de l'Innovation du transfert de technologie), a révélé, pour sa part, que 91% des brevets sont délivrés à des pays de l'Ocde et plus de 85% à l'Union européenne, le Japon, la Corée et les Etats-Unis «dans les pays en développement, les brevets sont principalement déposés par des non-résidents comme c'est le cas pour le Maroc. Le marché devient de plus en plus mondial et compétitif, d'où la nécessité de développer la qualité et renforcer l'efficacité car l'économie est fondée sur la connaissance», a-t-elle souligné. Organisé par la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (dgrsdt) du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le Secrétariat de l'organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi), cet atelier, du 11 au 14 septembre, enregistre la participation d'une centaine de spécialistes du domaine, s'inscrit selon les organisateurs, dans le cadre de la coopération entre l'Algérie et l'Ompi et répond «à une perspective de mise en œuvre d'un projet de stratégie nationale en matière de propriété intellectuelle avec l'ensemble des acteurs socio-économiques du pays ».