Résumé de la 3e partie Les géants découpèrent le petit garçon, mirent les morceaux dans un sac qu?ils firent porter à un cheval envoyé au hasard des routes. Le cheval erra à l'aventure puis il arriva au jardin plein de roses où le garçon avait, un jour, cueilli des bouquets pour sa mère. Ce jardin appartenait à des fées. Lorsqu'elles virent approcher un cheval avec une poche sur le dos, elles l'arrêtèrent et ouvrirent le sac. ? Oh ! dirent-elles, c'est le petit garçon qui est venu cueillir des roses ! On l'a tué : il est tout en morceaux ! Les fées se mirent à recoller ensemble les morceaux du corps du garçon mais celui-ci ne reprit pas vie. ? Si notre grand-mère était là ! s'écrièrent les fées. Elle saurait comment faire pour le remettre sur pied. Alors les fées se rendirent chez leur grand-mère ; elle dut longtemps se faire supplier avant de consentir à leur venir en aide. ? Grand-mère, disaient les fées, aidez-nous à redonner la vie à ce garçon ! Il est beau ! Enfin, la grand-mère accepta. Elle regarda le garçon et dit : ? Vous avez raison, il est bien beau, en effet ! Je vais lui souffler dessus. Elle souffla, souffla, souffla tant et si bien que le garçon ouvrit les yeux et se leva. Les fées étaient ravies. Elles dirent : ? Maintenant que tu es en vie, il faut que tu restes avec nous. ? Mais il me faut retourner chez ma mère, protesta le garçon. Mais il se désespéra bientôt car il ne voyait rien. Ses yeux étaient crevés. Les fées eurent beau supplier leur grand-mère encore une fois de rendre la vue au garçon, elle n'y parvint pas. Malgré sa cécité, le jeune homme enfourcha son cheval et gagna la forêt en espérant que la bête le mènerait sans encombre là où il voulait aller. En chemin, voilà qu'un mendiant s'approcha de lui et lui demanda la charité. ? Pauvre monsieur, répondit le garçon, vous me demandez la charité ? Vous êtes sans nul doute plus riche que moi. Je n'ai rien du tout, ni même de quoi manger... ? Si tu étais aussi pauvre que tu le prétends, dit le mendiant, tu ne porterais pas d?aussi beaux habits et ton cheval ne serait pas aussi bien attelé ! Ta famille doit être riche. ? De famille, monsieur, je n'ai qu'une mère. Et je n'ai plus d?yeux pour voir. Tout ce que je peux faire, c'est vous laisser monter derrière moi sur ma selle. Le mendiant accepta et ils firent route tous les deux. A un moment, le garçon dit : ? J'ai grand soif. ? Nous sommes près d'un ruisseau, dit le mendiant. ? Je l'entends, en effet, mais je ne le vois pas. Le mendiant indiqua où coulait le ruisseau ; le garçon descendit de cheval et se mit à boire. Plus il buvait, plus sa vue revenait. Bientôt il put voir comme avant. (à suivre...)