Résumé de la 2e partie La fille du marchand, qui a recouvré la vue, reçoit et festoie avec le roi, qui en parle à la reine. Celle-ci se doute qu?il s?agit de celle à qui elle avait arraché les yeux. Le roi se rendit, à nouveau, à la fameuse maison. La reine en était très irritée. Il arriva à la maison de verre, festoya puis quitta la maîtresse des lieux, sans oublier de l'inviter au palais. Au moment de partir pour répondre à cette invitation, la jeune fille alla voir le vieux berger. «Adieu ! lui dit-elle, voilà un coffre rempli d'argent. Ne le vide jamais complètement, ainsi il sera toujours plein. Tu t'endormiras dans cette maison de verre, mais tu te réveilleras dans ta cabane. Je pars en visite. Je ne resterai pas en vie. On va me tuer et me découper en menus morceaux. Quand tu te lèveras, je t'en prie, fabrique-moi un cercueil, rassemble mes morceaux et porte-moi en terre.» Le vieillard fondit en larmes. Au même moment, les gendarmes arrivaient pour emmener la jeune fille en carrosse chez son invité. A son arrivée au palais, la reine ne jeta même pas un regard sur elle. Elle voulait la faire disparaître au plus vite. Elle sortit dans la cour et s'adressa aux gendarmes :«Puisque vous avez amené cette fille ici, tuez-la, découpez-la en petits morceaux, arrachez-lui le c?ur et apportez-le-moi.» Effrayés par la mission qui leur était confiée, ils ramenèrent la jeune fille près de chez elle et discutèrent avec elle un court instant. Mais elle savait déjà ce qu'ils devaient faire. Elle leur dit : «Allez-y, découpez-moi vite !» Ils la poignardèrent, la découpèrent, retirèrent son c?ur et cachèrent les morceaux sous un tas de paille. Puis ils rentrèrent à la cour et remirent le c?ur à la reine. Celle-ci l'écrasa et le mit dans sa poche. De son côté, comme prévu, le vieillard s'était couché dans la maison de verre et s'était réveillé dans sa petite cabane. Il était en larmes. Il pleurait, il pleurait, mais il lui fallait aller à l?ouvrage. Il fabriqua un cercueil et s'en fut à la recherche de la jeune fille. Il retourna le tas de paille, rassembla tous les morceaux et les posa avec soin dans le cercueil, et il les mit en terre à côté de sa maison. Le roi, qui ne savait rien de tout cela, partit en visite à la maison merveilleuse. Lorsqu'il arriva sur place, il n'y avait plus ni bâtisse ni jeune fille. Simplement un jardin à l'endroit où elle était enterrée. De retour au palais, il raconta à la reine son expédition : «J'ai cherché, j'ai cherché, lui dit-il, pas de maison de verre ni de jeune fille, je n'ai vu qu'un jardin.» Sur ces mots, la reine s'en fut vers les gendarmes et leur donna des ordres : «Dépêchez-vous, allez saccager ce jardin.» Mais lorsqu'ils arrivèrent là-bas, le jardin s'était totalement pétrifié. N'y tenant plus, le roi voulut revoir ce jardin. A son arrivée, il y trouva un jeune garçon, très beau. «Ses maîtres sont certainement venus se promener par ici et il s'est perdu», pensa le roi. Il l'amena dans son palais et dit à la reine : «Madame, veillez sur lui avec attention !» A ces mots, l'enfant se mit à hurler, à hurler, rien ni personne ne pouvaient arrêter ses cris. Et il criait et il criait? Pour tenter de le distraire, la reine sortit la boule (le c?ur) qu'elle avait dans sa poche et la lui donna. L'enfant cessa ses cris et se mit à courir joyeusement dans toute la maison. Il courut dans la cour et le roi le suivait. Il courut dans la rue puis à travers champs, toujours poursuivi par le roi, et ils arrivèrent au jardin. Là, il se produisit un éclair et soudain, le roi aperçut une jeune fille de toute beauté. Elle s'approcha de lui et déclara : «Seigneur, je suis ta promise, la fille du marchand. Ton épouse est, en réalité, ma servante.» Ils rentrèrent au palais. En les voyant, la reine se jeta aux pieds de son époux : «Pitié, seigneur ! ? Mais as-tu eu pitié de moi ?, répliqua la jeune fille. Une fois, tu m'as arraché les yeux et une autre tu m'as fait découper en petits morceaux ! Le roi intervint : ? Gendarmes, arrachez les yeux de la reine et abandonnez-la dans la campagne.» Les gendarmes obéirent, la mirent sur un cheval qui l'emmena loin par-delà les montagnes. Le roi et la nouvelle reine vécurent longtemps dans le bonheur. Le roi, éperdument amoureux de sa merveilleuse épouse, la couvrit d'or et de richesses.