Résumé de 3e partie Cornell trouve, à 30 mètres de profondeur, l?entrepôt des mines du roi Salomon. Cette fois, il a la certitude d?être milliardaire. Il a maintenant pignon sur rue, une fortune solide, des crédits bancaires sans réserves, une femme et des enfants. Chacun choisit son aventure. Cependant, Cartright est très heureux de retrouver son ami disparu. Il invite Cornell à dîner, l?écoute avec admiration, réfléchit une semaine et lui dit : «Je prends 15% sur le produit des fouilles. En contrepartie, je t?offre dix mille livres pour monter l?expédition. Il ne faut prendre aucun risque. Nous engagerons un pilote professionnel. Les participants doivent être choisis avec soin. Qui est au courant, à part le fermier ? ? Personne, sauf un ami du Cap. Il m?a souvent prêté de l?argent. Il connaît parfaitement la région. J?ai l?intention de le mettre dans l?affaire. Je réponds de lui. ? Parfait, nous discuterons de son pourcentage le moment venu. Pour l?instant, je te propose d?établir un contrat chez mon notaire. Tout doit être fait dans les règles.» Fred Cornell touche enfin au but de sa vie. Il a cinquante ans et la vie devant lui ! Encore une année ou deux de désert, de scorpions, de serpents et de soleil, et il pourra mettre ses pantoufles. Il reposera ses os au plus profond d?un fauteuil anglais. Il achètera une conduite de gentleman et regardera pousser son gazon dans le Yorkshire? Quelques jours plus tard, un après-midi de juin 1928, il arrive chez le notaire, signe le contrat et déclare à Cartright : «Je vais télégraphier à mon ami du Cap pour le prévenir de mon retour. A demain ! ? A demain, Fred, sois prudent !» La recommandation fait sourire Cornell : lui qui pendant vingt ans est passé au travers des fièvres, de la gangrène, des piqûres de scorpion et des morsures de serpent, qui ne compte plus les fractures et les cicatrices, qui s?est méfié de son ombre en plein désert ! A la poste, il envoie un bref télégramme : «Arriverai au Cap courant septembre. Attends-moi. Affaire à te proposer. Ton ami Fred.» Quand il sort des bureaux, la journée est finie. Il demande la direction de son hôtel à un employé du télégraphe, un jeune homme souriant qui chevauche un side-car. «C'est par là, monsieur, tout droit et à gauche, ensuite? Si vous voulez je vous emmène, c?est sur mon chemin.» Fred Cornell accepte. Le jeune homme démarre. Au premier carrefour, il donne un coup de frein brutal pour éviter un piéton. L?homme a traversé brusquement sans regarder. Il a aperçu la moto, a levé le bras pour se protéger instinctivement, et son coude a heurté Fred Cornell à la tempe. «Monsieur? Monsieur, ça va ?» Cornell est seulement évanoui. Le choc n?a pas été brutal. Après quelques soins à l?hôpital, il regagne tout seul son hôtel. «Un coup de coude n?a jamais tué personne, dit-il, surtout pas moi. J?en ai vu d?autres.» Mais le lendemain matin, on le trouve couché tout habillé sur son lit, inconscient. On le ramène à l?hôpital trop tard. Il est mort d?une hémorragie cérébrale. Et avec lui disparaît le secret de la grotte de Salomon. Koos étant mort au fond du puits, Cornell ayant détruit sa carte, lui seul connaissait la longue route à travers le pays Bochiman. Cartright abandonne le projet. D?aucuns penseront que Cornell avait laissé tomber volontairement son associé dans le puits et que sa propre mort est suspecte? Quoi qu?il en soit, il reste un mystère. Cornell avait bien ramené de l?or, des diamants, des rubis à Londres. Or, aucun expert n?a su préciser leur origine. Tous ceux qui, depuis, ont tenté de refaire le chemin dans le désert Bochiman sont morts ou devenus fous. Si Fred Cornell a dit la vérité, le trésor du roi Salomon est toujours au fond du puits, quelque part en plein désert d?Afrique du Sud. Mais faut-il croire les aventuriers quand leur histoire se termine si bêtement ?