Résumé de la 2e partie L?année 1924 est la pire qu?ait connue Cornell. Il n?a plus ni argent ni matériel et la «poisse» va durer encore quatre ans. La tête de Cornell apparaît, pleine de terre et de sang. Il a les mains et le visage griffés par les rochers, le souffle court. Mais ses yeux brillent d?une fièvre anormale. «Alors ? ? Regarde.» De la besace de cuir accrochée à sa taille, Cornell sort lentement le produit de sa fouille : de l?or en pépites grosses comme le poing, des diamants et des rubis enfermés dans leur gangue ! Fous de joie, Cornell et Koos les soupèsent, les grattent, se les repassent de main en main. La carte du missionnaire avait raison ! Il y a là, sous terre, à une trentaine de mètres, dans cinq galeries creusées par l?homme, l?entrepôt des mines du roi Salomon ! Koos en devient fou. Il en oublie sa prudence : à son tour de descendre et d?aller arracher, de ses propres mains, sa part du trésor fabuleux ! En quelques minutes, il a enroulé la corde autour de lui, il a déjà le corps dans le puits. Il donne des indications à Cornell pour qu?il l?aide à son tour. La corde se tend entre l?arbre et le puits, Koos descend d?un mètre en rappel et hurle à la mort? La corde a cédé, le cri a duré quelques secondes. Cornell se penche et n?entend plus rien. Usée par les frottements répétés sur le rocher, la corde s?est déchirée sous la tension brutale. Koos s?est écrasé au fond du puits, entraînant le rouleau avec lui. Il est sans doute mort? Hébété, Cornell reste là, ne sachant plus que faire. La nuit passe et il doit se rendre à l?évidence : plus d?associé, plus de corde, il faut repartir. Mais cette fois, il a la certitude d?être milliardaire, de l?or et des pierres plein les poches ! Il s?agit maintenant de passer à la phase la plus délicate de l?entreprise : organiser la récupération de la totalité du trésor et sa sortie du territoire. D?abord, il faut un camp de base. Une ferme isolée ferait l?affaire. Cornell la trouve et négocie avec le fermier. Il explique qu?il fait de la contrebande. C?est une activité que tous les habitants du coin pratiquent plus ou moins. Il explique aussi qu?il se servira d?un avion. Et pour s?assurer du silence du vieux fermier, un nommé Isaac, il lui fait cadeau d?une partie de son butin en lui promettant beaucoup plus si tout va bien. Ensuite, il prend la décision de retourner à Londres. Il y cherchera un financier discret, mais sûr pour la suite de son plan, qu?il résume ainsi : transport des pierres par avion jusqu?à la ferme pour le ravitaillement en carburant ; de là, direction Mozambique, atterrissage dans la brousse non loin de la côte, caravane à pied, enfin, un bateau vers l?Europe? C?est ainsi que Fred Cornell retrouve Londres, dix-neuf ans après son départ pour l?aventure, au mois de juin 1928. Il se met à la recherche d?un ami sûr parmi ses anciennes connaissances. Avant de courir le désert, dans les années 1900, Cornell était un petit homme d?affaires de la City, sans grande envergure. Or, ce qu?il n?a pas réussi à Londres, un de ses amis l?a fait. Il s?appelle Cartright. (à suivre...)