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Histoires vraies
L'orange du marchand
Publié dans Info Soir le 19 - 09 - 2011

Résumé de la 3e partie n Tom Murray découvre que Sally est issue d'une famille pauvre, donc dans l'incapacité de payer une rançon...
«Le maniaque du New Jersey est enfin arrêté. L'homme passe aux aveux complets. Il nie formellement avoir enlevé la jeune Sally Zecchi, disparue le 7 janvier dernier. Il semble que son emploi du temps de ce jour le confirme. L'enquête reprend donc sur la disparition de la petite fille. Les policiers avaient tenu secrète cette information jusqu'à l'arrestation du maniaque. On ignore ce qu'il est advenu de l'enfant, partie de chez elle pour se rendre à l'école. Aucun témoin ne l'a aperçue. Tous renseignements peuvent être communiqués au shérif ou à la famille, au numéro de téléphone suivant : 27.80.65. Il s'agit de l'usine qui emploie le père et la mère de la petite Sally, etc.»
Tom Murray contemple la photo de Sally, en tête de l'article, et lit ensuite une interview du shérif, déclarant qu'il ne peut s'agir d'un enlèvement, le ravisseur n'ayant pris aucun contact avec la famille, qui, d'ailleurs, serait dans l'impossibilité d'offrir le moindre dollar de rançon.
Cette fois, Tom Murray a tout compris. Et il fourre le journal dans sa poche en maudissant sa malchance. Un moment, la tentation lui vient d'abandonner l'enfant sur ce quai de gare. Mais à la réflexion, le kidnapping, c'est la peine de mort assurée, et en attendant, une fuite perpétuelle avec la peur d'être reconnu, ou interpellé au moindre prétexte.
Evidemment, il pourrait faire disparaître l'enfant définitivement, ce serait de loin la meilleure solution pour lui. L'idée le taquine depuis quelques jours. Mais voilà, Tom Murray n'a jamais tué de sa vie. Et il a beau calculer, imaginer, toutes les solutions qu'il trouve ont un défaut ou un autre. On ne s'improvise pas tueur, surtout devant le regard ensommeillé d'une enfant qui lui fait confiance et demande :
«C'est loin, la Californie, monsieur ?
— On y sera demain matin.
— Est-ce qu'on y restera longtemps ?
— J'en sais rien, tu verras.
— Est-ce que maman viendra me chercher un jour ?
— Si tu es sage, et si tu n'en parles plus jamais. Tu entends ? Jamais avant que je le permette. Sinon, la prison, rappelle-toi. Si on te demande quelque chose, tu n'as qu'à dire que je suis ton père.
— Mais c'est pas vrai, c'est un mensonge.
— Ça fait rien. C'est ça ou la prison ! «Et cesse de me poser des questions !»
Tom Murray et Sally reprennent le train pour la Californie, où ils arrivent le lendemain matin, 17 janvier 1948.
Et le temps passe. Trois mois, six mois, un an, un an et demi, vingt-deux mois en tout. Nous sommes le 20 octobre 1949. Si la petite Sally était dans sa famille, elle aurait fêté ses douze ans il y a une semaine, douze ans déjà. Mais pour la famille Zecchi, Sally est morte à dix ans, on ne pleure plus. On n'a plus de larmes, et plus d'espoir. Il ne reste que le tourment insupportable de ne pas savoir où, quand, comment elle est morte. La famille ne s'est pas enrichie. L'aînée des filles, qui a dix-sept ans, travaille elle aussi à la conserverie, comme ses parents.
Ce 20 octobre 1949, au standard de l'usine, une téléphoniste hurle dans l'appareil :
«Parlez plus fort, je ne vous entends pas ! Qui demandez-vous ? M. Zecchi ? C'est un ouvrier ? Impossible, les ouvriers n'ont pas le droit d'avoir des communications. Comment ? Mme Zecchi ? Ecoutez, je n'ai pas le temps de discuter. Donnez-moi un message.»
La standardiste note le message, en grommelant, car la communication est mauvaise. Elle range le message, et la matinée passe. A midi, au moment d'aller déjeuner, elle se souvient tout de même du petit papier... Zecchi.
A suivre
Pierre Bellemare


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