Indignation n Quelques établissements scolaires ont connu, hier, à Béjaïa des mouvements de contestation, opérés par des Associations de parents d'élèves (APE), réclamant de meilleures conditions de scolarité pour leurs enfants. C'est le cas notamment du nouveau lycée d'Adekar, où les parents d'élèves ont bloqué l'accès à l'établissement, protestant notamment contre le manque de classes d'étude, la surcharge des classes et le manque des personnels enseignant et de soutien, notamment les cuisiniers, selon, M. Hadouche, membre de l'APE. «Les élèves n'ont pas encore eu de cours, depuis la rentrée», a-t-il déploré, expliquant cet état de fait par le «retard» accusé dans la réalisation d'une vingtaine de classes, en chantier depuis février dernier, selon lui. La direction de l'éducation a suggéré, à cet égard, de ventiler temporairement les élèves scolarisés en sureffectif vers les établissements mitoyens, notamment ceux de la ville de Sidi-Aïch et aménager rapidement de nouvelles structures au sein de cet établissement. Il a été question, selon la même source, de transformer l'internat et la bibliothèque en salles de classe. La suggestion n'a pas reçu l'adhésion de l'APE, qui estime globalement que les conditions de scolarité «ne sont pas réunies» pour autoriser leurs enfants à poursuivre leur scolarité, soulevant, à ce titre l'existence d'un mur de soutènement dont l'état de dégradation pose, selon elle, un «réel problème de sécurité aux élèves». Dans le sud de la wilaya, notamment à Barbacha, les APE de certains établissements ont tenu, pour des raisons autres, à manifester leur mécontentement, en privant de scolarité leur progéniture. Il s'agit, essentiellement du CEM Ibn-Khaldoun, confronté à quelques carences, notamment la non-mise en fonctionnement de la cantine, la distribution du livre scolaire et, surtout, l'absence d'un chef d'établissement depuis la rentrée. Dans la localité de Feraoun, située non loin du chef-lieu de daïra, le mécontentement des parents d'élèves est essentiellement motivé par le manque de transport scolaire des lycéens inscrits tant à Barbacha qu'à Amizour. L'APC, qui a dénombré plus de 700 élèves à transporter, estime ne pas disposer de moyens nécessaires pour le faire, et ce, qu'il s'agisse de son parc de bus ou de ses possibilités financières pour signer des conventions avec des transporteurs privés. Au plan des structures, malgré la réception d'une multitude de nouvelles salles de classe, la pression atteint essentiellement le cycle moyen dont nombre des établissements souffrent de vétusté, mais surtout dans le secondaire, qui a connu une importante augmentation des effectifs, selon un rapport de la direction de l'éducation, présenté récemment en session de l'APW. Les mécontentements apparus depuis la rentrée, tiennent essentiellement autour de projets engagés durant l'été, mais qui n'ont pu être livrés en temps opportun, comme c'est le cas pour les nouvelles classes en construction programmées au CEM de Taâssast (Béjaïa). R. L. / APS