Décision n Un nouveau programme concernant la formation des agriculteurs et leurs enfants sera assuré prochainement dans l'ensemble des établissements de la formation professionnelle. Un accord a été conclu, hier, entre le ministère de la Formation professionnelle et l'Union générale des agriculteurs algériens (Ugaa) consistant à introduire de nouvelles spécialités pour les enfants des agriculteurs à partir de la prochaine rentrée «professionnelle». Mieux, des sessions de recyclage aux agriculteurs seront assurées dans l'ensemble des établissements de la formation professionnelle. C'est du moins l'engagement pris, hier, par El-Hadi Khaldi, le premier responsable du secteur de la Formation professionnelle à l'issue de la rencontre qu'il a tenue avec des représentants des agriculteurs de l'Ugaa. «Nous allons établir un programme de travail afin de prendre en charge les doléances de nos agriculteurs», a déclaré M. Khaldi en promettant de doter l'ensemble des établissements professionnels d'équipements nécessaires à la réalisation de cet objectif. D'ailleurs, le ministre a instruit ses collaborateurs d'appliquer cette décision dès la rentrée des classes, prévue le 16 octobre prochain. «On peut même renvoyer la date d'entrée pour les enfants des agriculteurs jusqu'au 1er novembre prochain», a indiqué le ministre pour permettre le temps nécessaire à la compagne de sensibilisation visant à convaincre cette catégorie, à rallier les centres de formation professionnelle. Quant aux sessions de formation en faveur des agriculteurs, M. Khaldi a donné l'ordre de les organiser chaque fois que le besoin se fera ressentir. «Le programme de recyclage permettra de renouveler les connaissances de nos agriculteurs afin qu'ils puissent introduire des nouvelles technologies utilisées dans le secteur de l'agriculture en vue de le moderniser.» Du coup, l'objectif de la sécurité alimentaire, un élément clé de la souveraineté nationale, peut être atteint facilement. «L'Algérie ne peut relever le défi de la sécurité alimentaire sans développer sa production nationale», estime-t-il, en précisant que le secteur de l'agriculteur est le seul secteur qui peut absorber le chômage. Les représentants des agriculteurs ont saisi cette opportunité à rappeler d'autres problèmes qui entravent leur secteur, à l'instar des contrats de performance, institués par les pouvoirs publics, mais toujours en instance. «30% de nos meilleures terres agricoles demeurent inexploitées à cause de la non-application de cette loi», a soulevé l'un des représentants de l'Ugaa, en déplorant l'attitude des banques, qui refusent d'octroyer des crédits aux agriculteurs pour l'acquisition d'équipements modernes capables de développer le secteur à même de garantir la sécurité alimentaire…