Controverse - La situation conflictuelle qui oppose les travailleurs de l'Etusa à l'administration, demeure tendue malgré les assurances du patron de l'Ugta. «Le problème des travailleurs de l'Entreprise de transport urbain d'Alger (Etusa), en grève de la faim depuis une quinzaine de jours, relève de la volonté de la direction de cette entreprise», a soutenu, hier, à Alger, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd lors d'une réunion des fédérations nationales de l'Ugta. Le patron de l'Ugta appelle le directeur général à «honorer» ses engagements. M. Sidi Saïd a fait part de l'existence d'un «accord écrit» entre l'Ugta et la direction générale de l'Etusa, «comportant un engagement de cette dernière à prendre en charge les droits et indemnités dus à ces travailleurs, à travers la Caisse nationale d'assurance chômage». En effet, 35 travailleurs sur les 269 touchés par la compression des effectifs de l'ex-Rsta opérée en 1998, n'ont perçu aucune indemnité à ce jour. Plus des trois-quarts des travailleurs compressés ont été réintégrés après la réhabilitation de l'Etusa, «une entreprise qui était vouée à la disparition et qui n'a pu être sauvée que «grâce à l'action du secrétariat national de l'Ugta et tout le mérite revient donc à notre organisation syndicale», s'est félicité M. Sidi Saïd. Selon le porte-parole des grévistes Mohamed Kherroubi, «les représentants de la Fédération nationale des travailleurs des transports nous ont fait, hier en soirée, une proposition que nous avons acceptée. Il s'agit d'une indemnisation portant sur le paiement de 24 mois de salaire en sus de deux catégories supplémentaires dans notre classification», rapporte notre interlocuteur. Le directeur général du transporteur de la capitale que nous avons contacté ce matin, se veut intransigeant. «Pour le moment je n'ai reçu aucune proposition. Toutefois, je refuse ce genre de propositions, vu que ces travailleurs ont été déboutés par la justice», répond le gestionnaire de l'Etusa.