Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a défendu les «acquis» de la dernière réunion de la tripartite tenue les 29 et 30 septembre. «Personne ne peut dire que nous n'avons rien ramené. Ce qui fait mal, c'est l'ingratitude», s'est offusqué hier M. Sidi Saïd à l'ouverture d'une réunion avec les fédérations nationales de l'UGTA organisée à Alger. Entre autres résultats, l'orateur a évoqué la révision à la hausse du Salaire national minimum garanti (SNMG) à 18 000 DA et la prochaine suppression de l'article 87 bis du code du travail. «L'article 87 bis est terminé. Il est clair qu'il ne s'agit plus que de préparer la prise en charge de cette question dans la prochaine révision du code du travail», a-t-il affirmé. Selon lui, la suppression de cet article permettra aux employés de tous les secteurs d'activité de bénéficier d'augmentations substantielles «sans négociation». Reste, a-t-il précisé, à définir les incidences financières de cette suppression, confiée à un groupe de travail en vertu de l'accord signé lors de la récente tripartite. Dans le secteur économique, la réhabilitation de 356 entreprises publiques a coûté 1232 milliards de dinars auxquels s'ajouteront les 270 milliards de dinars décidés par la dernière tripartite pour soutenir les entreprises publiques et privées en difficulté, selon Sidi Saïd. S'agissant du volet relatif aux retraites, 600 000 pensions de retraités, bénéficiaires du SNMG, auront 2000 DA d'augmentation nette à partir de janvier 2012. Objet de critiques, Sidi Saïd a soutenu que l'UGTA n'a jamais «délaissé» cette catégorie de la société. Soutien aux travailleurs grévistes Par ailleurs, le SG de l'UGTA a exprimé son soutien aux travailleurs grévistes de l'Entreprise de transport urbain d'Alger (Etusa) et à ceux de l'hôtel El Aurassi. «Il existe un engagement écrit en 2006 entre l'UGTA et la direction générale de l'entreprise pour prendre en charge les indemnités de ces travailleurs auprès de la CNAC. Cet engagement n'a jamais été exécuté», a-t-il dénoncé, appelant le premier responsable de l'Etusa à honorer ses engagements auprès des 13 travailleurs, en grève de la faim depuis deux semaines. Il a tenu le même discours de solidarité en direction des employés de l'hôtel El Aurassi en grève depuis plusieurs semaines. Sidi Saïd a appelé les responsables de cet établissement hôtelier à répondre favorablement à leurs doléances. «Que les gestionnaires cessent de se prendre pour les détenteurs des pouvoirs !», a-t-il tonné.