Résumé de la 8e partie - Poirot, se rend compte que le pékinois de Mrs Samuelson a été volé de la même façon que celui de Lady Hoggin... Vous ne lui aviez rien dit avant d'envoyer l'argent ? demanda Poirot avec précaution. — Certainement pas. Les hommes sont tellement bizarres lorsqu'il est question d'argent. Jacob aurait prévenu la police. Je ne voulais pas risquer que l'on fasse du mal à mon pauvre Nanki Poo. II aurait pu lui arriver n'importe quoi ! Il a bien fallu que j'explique tout à mon mari, ensuite. Mon compte était à dé-couvert, à la banque... Je ne l'ai jamais vu dans un pareil état. Les hommes ne pensent qu'à l'argent, conclut Mrs Samuelson en caressant son bracelet de diamants de ses doigts chargés de bagues. Hercule Poirot prit l'ascenseur qui le monta jusqu'au bureau de sir Joseph Hoggin. Sir Joseph était occupé mais le recevrait bientôt s'il voulait attendre. Quelques instants plus tard, une blonde fracassante sortit du bureau directorial les bras encombrés de dossiers. Elle gratifia le petit homme d'un regard de mépris. Sir Joseph était assis derrière une immense table d'acajou. Il avait du rouge à lèvres sur le menton. — Asseyez-vous, monsieur Poirot. Vous avez des nouvelles pour moi ? — Toute l'histoire est extrêmement simple. Dans chaque cas, l'argent a été envoyé dans une pension de famille, ou un hôtel meublé dépourvu de portier ou de réceptionniste, où les clients, d'anciens militaires pour la plupart, entrent et sortent librement. Rien de plus facile que de pénétrer dans l'un de ces hôtels, de s'emparer d'une lettre dans le casier, réservé à la correspondance, de l'emporter ou de la remettre en place après l'avoir vidée de l'argent qu'elle contient. Dans chaque cas, donc, la piste s'interrompt brusquement. — Vous ne savez donc pas qui est le coupable ? — J'ai des idées à ce sujet. Il me faudra quelques jours pour arriver à un résultat. Sir Joseph lui lança un regard surpris. — Bon travail. Si vous avez quoi que ce soit à m'apprendre... — Je viendrai vous voir. — Si vous menez cette enquête jusqu'au bout, ce sera magnifique. — Il est impossible que j'échoue, dit Hercule Poirot, cela ne m'arrive jamais. — Vous êtes plutôt sûr de vous, à ce qu'il paraît, dit sir Joseph, ricanant. — Absolument, et à juste titre. — Parfait. Mais ne vendez pas la peau. de l'ours avant de l'avoir tué. Hercule Poirot, assis devant son radiateur électrique, contemplait l'appareil avec une profonde satisfaction. Il en aimait les formes nettes et géométriques. — Avez-vous bien compris, Georges ? dit-il à son valet de chambre-homme de confiance, auquel il venait de donner ses instructions. — Parfaitement, Monsieur. — Il s'agit certainement d'un appartement ou d'une petite maison. Cela doit se situer dans un périmètre bien déterminé. Au sud du parc, à l'est de l'église de Kensington, à l'ouest de Knightsbridge Barracks, et au nord de Fulham Road. — Très bien, Monsieur. — C'est un cas extrêmement curieux. Celui qui a tout organisé l'a fait avec beaucoup de talent. (A suivre...)