Découverte - Notre culture est tellement riche et variée que peu de gens en connaissent toutes les facettes. Cette semaine, le patrimoine de la ville de Jijel sera dévoilé au public de la ville des Roses. Depuis lundi et jusqu'à vendredi, près de 50 personnes venues de la lointaine wilaya de Jijel sont les hôtes de la ville de Blida qui a été, elle-même, présente, peu de temps avant, dans la ville côtière avec nombre d'activités artisanales dévoilant l'aspect culturel multiforme de la capitale de la Mitidja. «Nous avons ramené une exposition photographique sur l'histoire de la ville à travers l'archéologie, un aperçu sur la ville, notamment durant la période coloniale afin de montrer ce que la présence française avait imposé aux Algériens interdits de passage dans certaines rues comme celle de Picardie», nous a déclaré le directeur de la culture de la wilaya de Jijel. L'exposition que tout le monde pourra admirer au centre culturel Bounaâma-Djillali rend compte également de la richesse des personnalités locales, les arts plastiques à travers les écoles, l'artisanat, la poterie, la tapisserie propre à la ville ainsi que la musique populaire avec le chanteur Mekidèche Aziz la musique moderne avec Derbal Hamza, le théâtre et la présentation de la pièce Le chien et le fantasque. La poésie aura son mot à dire selon M. Khaldi, directeur de la culture à Jijel, qui prévoit une conférence du romancier Saïd Chemchem et un échange avec les poètes locaux. M. Chelli Abdelouahab, inspecteur de musique dans le cycle moyen de l'éducation nationale, expose différents instruments à vent qu'il fabrique lui-même à partir de matière poussant sur place comme les roseaux. «Je dispose d'un atelier personnel et je collabore avec les commerçants spécialisés dans l'artisanat afin de poursuivre ce qui a déjà été entamé par mon propre père et pour que cet acquis ne disparaisse jamais.» Il poursuivra : «Le roseau vide des forêts et qui se trouve dans les monts Aouna et Djendjen est cultivé et exploité dans ce sens et on ne peut en jouer que si l'on connaît le solfège.» Quand on apprend que 70 enseignants de musique sont sous sa responsabilité, lesquels enseignent à plus de 2 800 élèves chaque année, nous ne pouvons qu'être optimistes sur les activités musicales de haut niveau qui pourront être programmées durant les semaines scolaires et même au niveau des associations musicales. Reste que le lieu des expositions se trouve quelque peu retiré du centre de la ville de Blida et que le public ne sera pas assez nombreux pour découvrir les multiples facettes d'une culture côtière millénaire. La salle El-Manar à la place du 1er-Novembre ainsi que la salle Touri auraient été mieux indiquées pour accueillir cette semaine jijélienne.