InfoSoir : Quel est le rôle de vos cellules d'accompagnement ? Mlle Abdi : Nous avons réussi à toucher toute la zone Ouest de la wilaya de Tipaza par l'ouverture de cellules d'accompagnement notamment à l'extrême Ouest, à savoir Damous, Gouraya, Sidi Amar, Hadjout et Ahmeur El- Aïn. Nous comptons également ouvrir d'autres cellules d'accompagnement pour toucher la zone Est de la wilaya, à savoir Koléa, Bou Ismaïl et Fouka. Ces cellules sont capables de toucher les couches les plus vulnérables et atteindre les zones les plus reculées pour faire un vrai travail de proximité et de sensibilisation. Comment expliquez-vous que les femmes soient plus attirées par le PNR ? Le PNR attire plus de femmes que d'hommes car elles ne veulent pas de crédits importants et voient qu'elles n'ont besoin que d'un modeste crédit pour s'acheter leurs matières premières. Les femmes, notamment la femme au foyer, la femme rurale ou celle vivant dans des zones reculées (dans les montagnes), n'aiment pas les dossiers administratifs. Nous les accompagnons donc à l'agence bancaire pour percevoir leur prêt. Quelles sont les contraintes rencontrées par l'Angem ? Nous n'avons pas de contraintes au niveau de l'Angem. Mais nous nous devons parler du problème de location que beaucoup de jeunes nous exposent. Il faut savoir que l'Angem touche généralement les démunis, les femmes et les zones rurales. Ils n'ont donc pas de moyens financiers pour louer des locaux dont le contrat de location est exigé dans le dossier de financement de leurs projets notamment les gros crédits. Pour y remédier, plus de 700 ont bénéficié de locaux à usage commercial depuis 2005 à septembre 2011 dont 197 femmes. Même une vingtaine de handicapés ainsi que des ex-détenus en ont bénéficié . Qu'avez-vous fait au profit des ex-détenus ? L'Angem a permis à un bon nombre d'ex-détenus dont des femmes, à se faire réintégrer dans vie socioprofessionnelle grâce à la collaboration avec les services externes chargés de leur réintégration socioprofessionnelle. Et ce, à l'issue d'une convention avec les 3 établissements pénitentiaires de la wilaya de Tipasa (Koléa, Hadjout, Sidi Ghilès) qui nous ont permis d'effectuer des visites mensuelles aux détenus qui n'ont plus que 6 mois à purger. Ces derniers bénéficient de campagnes de sensibilisation sur notre dispositif et des locaux commerciaux. Et la formation ? L'Angem assure également la formation des formateurs et celle des promoteurs car nous faisons de l'accompagnement et de l'assistance également. Les promoteurs bénéficient de formations dans la gestion des microentreprises. Nous devons redoubler d'effort pour faire bénéficier le maximum de jeunes et de femmes. L'Angem est le seul dispositif étatique qui a pu atteindre la femme partout où elle se trouve même au fin fond des montagnes et des localités les plus reculées.