Concertations - Le conseil national du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp) s'est réuni aujourd'hui pour examiner l'évolution du mouvement de contestation observée depuis lundi. «Nous sommes réunis aujourd'hui pour discuter de la situation qui prévaut dans notre secteur suite aux propositions faites par le ministre de la Santé quant à nos revendications socioprofessionnelles», a déclaré le président du syndicat, le Dr Mohamed Yousfi contacté ce matin. Le Dr Yousfi, qui nous apprend que les médecins spécialistes ont été reçus hier soir par le ministre de la Santé, nous explique que les décisions du conseil national du Snpssp seront rendues publiques une fois traité le dossier des praticiens de santé mécontents. Le mouvement de grève, nous dit encore le Dr Yousfi, a été décidé après que le conseil national s'est réuni les 14 et 15 octobre après de larges consultations de la base à travers les assemblées générale locales. Ces dernières ont pris toute la mesure non seulement de l'absence totale de réponse de la tutelle, mais surtout de la position délibérée qu'a choisie celle-ci d'ignorer purement et simplement l'accord qu'elle a signé avec le syndicat le 20 mai 2011 au lendemain d'un mouvement de grève, a affirmé notre interlocuteur. L'appel du syndicat national des praticiens spécialistes à la grève est largement suivi par les médecins spécialistes de la santé publique sur l'ensemble du territoire national, selon le président du Snpssp. Interrogé sur le taux de suivi de la grève, le premier responsable du Syndicat national des praticiens de la santé publique a indiqué que «le taux de participation enregistré jusqu'à maintenant est de 75%». Selon lui, le taux de participation varie d'une ville à une autre. «On a enregistré un taux de 50% dans certaines wilayas et de 80 et 100% dans d'autres, comme à Chlef ou encore à Tiaret», a-t-il ajouté. Un service minimum a été néanmoins assuré par les protestataires. On cite notamment parmi les revendications des praticiens spécialistes, l'amendement du statut particulier, la révision du régime indemnitaire, les mesures incitatives concernant le service civil ainsi que la suppression de la discrimination quant à la prime d'indemnité versée par le ministère de la Santé aux spécialistes de santé publique et aux hospitalo-universitaires.