«Avec ce changement à la tête du ministère de la Santé, nous espérons en tant que praticiens de la santé publique que les choses vont aussi changer pour nous», a déclaré le Dr Lyès Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), lors d'une conférence de presse organisée hier au siège du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP). L'intersyndicale SNPSP-SNPSSP s'était réunie la veille de l'installation du Dr Djamel Ould Abbès à la tête du ministère de la Santé, avec à l'ordre du jour rendre publiques les résolutions des deux conseils nationaux tenus respectivement le 27 mai à Tizi Ouzou pour le SNPSP et les 27 et 28 mai à Alger pour le SNPSSP. «Nous avons relevé l'engagement réitéré des praticiens de la santé publique, généralistes ou spécialistes, à la plateforme de revendications et leur détermination pour sa concrétisation. Ceci étant, nous tenons d'abord à adresser nos sincères félicitations à notre nouveau ministre en lui assurant que nous sommes disponibles à repartir à zéro pour l'ouverture d'un dialogue sérieux et responsable, quant à la révision des statuts particuliers et des régimes indemnitaires. Nous espérons que notre nouveau responsable apportera un changement à toute cette situation qui en fait, entretient la crise», espère le Dr Mohamed Yousfi, président du SNPSSP en relayant ses propos par la décision des ponctions sur salaire qui a été appliquée de manière anarchique. On apprendra, en cette occasion, que certains praticiens se sont retrouvés avec un calendrier de ponction sur salaire allant jusqu'à 30 mois.«Nous regrettons amèrement que le secteur de la santé publique soit le parent pauvre par rapport aux autres secteurs. Même si nous sommes satisfaits pour les autres employés de la Fonction publique qui ont pu arracher leurs droits, les conditions socioprofessionnelles du praticien du secteur public continuent à faire l'objet des retombées d'une situation de crise qui n'a pas encore dit son dernier mot», estime le Dr Merabet. Même si les espoirs sont grands, le nouveau ministre de la Santé aura beaucoup de pain sur la planche, avec un héritage pas très facile à gérer pour ne citer que le dossier des statuts particuliers des praticiens de la santé publique, du fameux dossier du vaccin contre la grippe A en passant par les 1 500 nouveaux spécialistes qui attendent leur affectation depuis mars dernier.