Résumé de la 12e partie - Miss Carnaby dit agir ainsi pour se venger de la famille qui l'emploie et la méprise.. Vous êtes une excellente psychologue, votre organisation est remarquable et, de plus, vous jouez très bien la comédie. Vous avez été parfaite, l'autre jour, pendant que j'interrogeais Lady Hoggin. Je n'ai eu aucun soupçon. Vous n'êtes peut-être pas très instruite, au sens propre du mot, mais vous avez un cerveau et beaucoup de courage. Miss Carnaby essaya de sourire. — Cependant, j'ai été découverte, monsieur Poirot. — Seulement par Moi. II ne pouvait en être autrement ! Lorsque j'ai interrogé Mr Samuelson, j'ai compris aussitôt que l'enlèvement de Shan Tung faisait partie d'une série. J'avais appris que l'on vous avait offert un pékinois et que vous aviez une sœur impotente. Je n'ai eu qu'à demander à mon valet de chambre (il est remarquable) de trouver un petit appartement occupé par une vieille dame malade possédant un pékinois et recevant une fois par semaine la visite de sa sœur. Rien de plus simple. Amy Carnaby se redressa. — Vous avez été très gentil. Puis-je vous demander une faveur. Je sais que je ne puis échapper à la peine que je mérite. On va sans doute me mettre en prison, mais j'aimerais éviter toute publicité. Ce serait trop triste pour Emily et les quelques vieux amis qui nous restent je ne pourrais pas, par hasard, entrer en prison sous un faux nom ? Est-ce mal de vous demander cela ? — Je crois que je puis faire plus pour vous. Mais, d'abord, il faut qu'une chose soit clairement établie. Ce trafic doit cesser. Aucun chien ne doit plus disparaître. C'est bien fini, — Oui, oui oui. — Et il faut que vous rendiez l'argent subtilisé à Lady Hoggin. Amy Carnaby traversa la pièce, ouvrit le tiroir d'un bureau et revint vers Poirot avec une liasse de billets à la main. — J'allais le remettre à l'organisation aujourd'hui. Poirot compta l'argent et se leva. — J'espère pouvoir persuader Mr Hoggin de ne pas entreprendre de poursuites, Miss Carnaby. — Non ? Amy Carnaby claqua des mains. Emily poussa un cri de joie et Auguste aboya en remuant la queue. — Quant à toi, mon ami, dit Poirot en s'adressant à lui, je voudrais que tu me donnes ce manteau d'invisibilité dont j'ai besoin. Dans aucun cas, personne n'a pensé qu'il pourrait y avoir un deuxième chien. Auguste possède la peau de lion qui rend invisible. — D'ailleurs, monsieur Poirot, d'après la légende, les pékinois étaient autrefois des lions. Ils en ont encore le cœur ! — Auguste est sans doute le chien que vous a laissé Lady Hartingfield. On m'avait dit qu'il était mort. Vous n'avez jamais eu peur qu'il se fasse écraser lorsqu'il revient tout seul ici ? — Oh ! non, monsieur Poirot. Il se débrouille très bien malgré la circulation. Je l'ai dressé avec soin. Il reconnaît même les rues à sens unique. — Dans ce cas, il est supérieur à la plupart des êtres humains ! (A suivre...)