Support Le travail de proximité a commencé au début des années 1990 avec la création des premières cellules pour apporter une aide (psychologique, sociale, économique?) à la population victime surtout du terrorisme. En 1996, l?Agence de développement social a été créée et financée par la Banque mondiale dans le but d?améliorer le niveau de vie de la population démunie (population rurale, chômeurs, personnes sans instruction, handicapés?). Plusieurs programmes ont été tracés par cette agence. A l?effet de leur application, 44 cellules de proximité venues remplacer celles citées plus haut ont été créées dans 12 wilayas du pays dans l?objectif du développement communautaire. Ces cellules activent au niveau des communes les plus défavorisées. «Elles ne sont pas installées pour remplacer la commune, mais pour travailler en collaboration avec elle et réaliser certains projets que cette dernière ne peut faire faute de budget», déclare une responsable d?une cellule de proximité. Leurs programmes sont conçus à la suite d?enquêtes socioéconomiques, menées auprès de la population, afin de déterminer ses besoins prioritaires et dresser la liste des catégories défavorisées. Ces besoins sont pris en charge, dans la majorité des cas, par ces cellules ou communiqués à d?autres autorités si elles ne sont pas capables de les satisfaire. Elles jouent alors le rôle d?intermédiaire entre l?administration et les citoyens. Ces enquêtes permettent, également, aux cellules de se faire connaître auprès de la population locale. Cette dernière et les ONG sont obligées de participer à la réalisation de ces projets de développement local lesquels «sont financés à 90% par l?Agence de développement social alors que les 10% restants sont collectés auprès de la population de la commune et ce dans l?objectif d?éliminer, peu à peu, l?idée d?assistanat et l?irresponsabilité, car les gens ont tendance à faire plus attention aux biens dans lesquels ils ont investi qu?aux biens publics», note une assistante sociale d?une cellule de proximité. Ce qu?il faut savoir, par ailleurs, c?est que chaque cellule de proximité doit avoir un assistant social, un psychologue, un sociologue et un médecin. Le travail de ces spécialistes se complète. Le sociologue et l?assistante sociale ont à faire un travail de terrain, des enquêtes sociales et sur les ménages, pour récolter des données qui seront exploitées par toute l?équipe. Ensuite, le sociologue donne des explications sociologiques aux phénomènes qu?il a remarqués. L?assistante établit alors un plan d?aide et des démarches à faire pour résoudre les problèmes de cette population. Quant au psychologue, il fait des analyses psychosociales des données récoltées grâce à l?enquête. Il prend en charge, également, les personnes qui ont un problème psychologique. «Je fais un travail psychosocial. J?essaie de régler les problèmes psychologiques des individus tout en prenant en considération leur environnement social», certifie une psychologue activant dans une cellule de proximité. «J?effectue même des consultations à domicile pour les personnes qui ne peuvent pas ou ne veulent pas se déplacer à notre siège», ajoute-t-elle. Le médecin, de son côté, prend en charge la santé communautaire. Il mène des campagnes de sensibilisation (vaccins, sur les maladies transmissibles,?) auprès de la population. Il oriente les malades vers les organismes sanitaires à même de les prendre en charge et leur prescrit des lettres de recommandation.