Photo : Riad De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Au lendemain de la catastrophe industrielle de l'usine AZF dans la région de Toulouse en France, des équipes de soutien psychologique pluridisciplinaires ont été constituées pour venir en aide aux familles traumatisées par l'ampleur de l'explosion. Plus d'une année après cette catastrophe et de présence sur le terrain aux côtés des familles, le travail des cellules psychologiques avait finalement engendré une nouvelle réflexion au sein des spécialistes. A la lumière des renseignements, observations et autres informations recueillis sur le terrain, il s'est dégagé une absolue nécessité de diligenter une action de proximité au profit des différentes catégories sociales touchées par ce traumatisme collectif, et ce, dans le but d'un repérage de l'ampleur des traumatismes causés. L'expérience des cellules psychologiques installées, suite à l'explosion de l'usine AZF, démontre, si besoin est, la force d'une action de proximité dans le cadre d'un diagnostic psychosocial d'envergure.C'est dans cet esprit que les cellules de proximité et de solidarité (CDPS) ont été créées. Cela est d'autant plus important que le pays entend adopter une politique de développement durable, et se doit donc de recenser, voire identifier, les poches de pauvreté et les besoins socioéconomiques exprimés par les populations et les collectivités locales. Une batterie de lois et de dispositions réglementaires est venue conforter cette option et concrétiser sur le terrain les projets de développement conçus par les pouvoirs publics. L'une des recommandations en vue d'une identification sociale et économique fiables et scientifique de la société algérienne étant, sans doute, le passage ou encore le recours à l'action de proximité. Un outil indispensable pour la mise en place d'une stratégie de développement durable réfléchie en Algérie.C'est dans ce cadre qu'intervient le rôle des cellules de proximité CDPS. Depuis leur création, il y a dix années déjà, ces cellules sous tutelle de l'Agence de développement social (ADS) ont franchi plus d'une étape dans l'apprentissage de l'action sociale de proximité. A l'époque, l'environnement social était fait de licenciements, perte du pouvoir d'achat, hausse du taux de chômage jusqu'à atteindre des sommets alarmants au sein de la jeunesse, détérioration des soins médicaux, disparition des acquis sociaux, dégradation inquiétante de l'environnement, instabilité sociale et politique, détérioration de la situation sociale, absence de paix sociale et civile, etc. Un décor apocalyptique, en somme.La politique de développement durable, prônée par la Banque mondiale, était, à ce titre, le seul moyen de remédier à ce chaos social et d'offrir aux populations le cadre social approprié où elles doivent évoluer en toute équité. Seulement, la politique de développement durable se doit de veiller au strict respect du triptyque besoins sociaux, développement économique et protection de l'environnement, tout en garantissant un équilibre entre les trois volets. Il y a lieu de rappeler, dans ce cadre, que l'Union européenne et certains Etats plus particulièrement allouent annuellement, dans le cadre du soutien à la politique du développement durable suivie par les pays émergents plus de 40 milliards d'euros, dont près de 10 milliards sont attribués par des ONG qui travaillent en collaboration avec les instances européennes.