L'office Ryadh El-Feth a reçu hier le ministre de la Solidarité nationale, M. Djamel Ould-Abbès, et celui de la Formation professionnelle, M. El-Hadi Khaldi, dans le cadre de la clôture du 1er Salon national de la microactivité. Les deux membres du gouvernement annoncent pour aujourd'hui la réunion d'une commission chargée d'examiner la mise en place des cellules de suivi et d'orientation des jeunes dans le cadre de l'insertion à l'emploi. Ils signeront, à cette occasion, une convention avec le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. L'organisation du salon a été assurée par l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) et l'Agence de développement social (ADS). Le ministre M. Ould-Abbès s'enthousiasme des progrès réalisés depuis les années 1980. “En 1999, l'inflation était à 2 chiffres, de l'ordre de 18%, et elle est tombée en 2005 à 1,6%”. Le microcrédit consiste en un prêt individuel de petit volume remboursable en 5 ans. Cet apport financier est destiné aux projets dont le coût varie entre 50 000 DA et 400 000 DA. Il aide à l'acquisition de petits matériels et matières premières de démarrage pour un futur entrepreneur. Le ministre informe de la mise en œuvre du dispositif travaux d'utilité publique à haute intensité de main-d'œuvre qui a permis la création de dizaine de milliers de postes d'emploi. Il se réjouit de ce que “l'Algérie est le seul pays au monde où le taux d'intérêt ne dépasse pas 1,5%”, se félicitant qu'après 4 ans, 142 000 microcrédits ont été octroyés. En 2009, 213 158 emplois ont été créés grâce à ce dispositif, a-t-il encore indiqué. Les bénéficiaires sont en majorité des femmes (52%), contre 48% d'hommes. Les femmes au foyer, sans qualification, âgées, victimes de la “tragédie nationale”, répudiées, divorcées et mères célibataires sont une population marginalisée. Les deux ministères ont ainsi signé une convention depuis 4 ans pour assurer à cette frange de la population une meilleure prise en charge sociale. M. Ould-Abbès affirme qu'il se soucie principalement de certaines catégories, citant “la femme, les jeunes (chômeurs, harragas désespérés, jeunes traumatisés et victimes du terrorisme) qui ne demandent qu'à être écoutés. C'est ce que l'Angem fait”. “Nous allons créer cette banque du pauvre, celle du microcrédit de l'Angem, en gagnant la confiance du public”, promet le ministre de la Solidarité. Le ministre de la Formation M. Khaldi enchaîne : “Le citoyen algérien n'est plus livré à lui-même comme auparavant, notamment pour les 200 000 jeunes diplômés chaque année. L'Etat assure la formation de chacun même celle des personnes exclues du système éducatif ou issues du milieu rural, en les orientant vers la vie active.”