Résumé de la 188e partie - Le bébé Lindbergh disparaît. Une lettre informe ses parents qu'il a été enlevé et qu'une rançon de 50 000 dollars est exigée contre sa restitution. La police, alertée, ne tarde pas à arriver. — Voici la lettre, dit le colonel à l'inspecteur de police Le policier la lit et fait tout de suite une remarque. — Le ravisseur est certainement un étranger… Lindbergh le regarde avec étonnement. — Oui, dit l'inspecteur, un étranger… un Allemand même… Lindbergh s'approche, curieux : — Voyez, lui montre le policier, on lit dans ce passage bons soins, or, l'auteur de la lettre n'a pas écrit good, en anglais, mais gut… Gut, c'est de l'allemand ! — Effectivement, dit Lindbergh. Il montre un étrange signe, figurant au-dessus du texte : deux cercles, l'un dans l'autre, l'un dessiné en bleu et l'autre en rouge, avec trois trous. — Et ça, qu'est-ce que c'est ? — Je ne sais pas, dit l'inspecteur, une sorte de signature… Sans doute pour identifier les autres messages. Et les traces de boue sur le sol ? — Malheureusement le ravisseur a recouvert ses chaussures d'un linge… Pour qu'on ne relève pas l'empreinte de sa chaussure. En revanche, l'échelle qui a permis au truand de s'introduire dans la chambre du bébé fournit un certain nombre d'informations. Tout d'abord, les policiers chargés de l'enquête, remarquent qu'il ne s'agit pas d'un modèle standard, comme on en trouve dans le marché mais une échelle en bois, de fabrication artisanale. Elle est démontable et se présente en trois tronçons. On remarque aussi, en partant du bas, que la sixième marche est brisée. C'est sans doute le craquement que Charles Lindbergh a entendu du salon. L'homme, ainsi que des traces le montrent sur le sol, est tombé… Autre indice retrouvé : une paire de ciseaux de menuisier… Pour récapituler, le ravisseur est un immigrant d'origine allemande, un immigrant de fraîche date puisqu'il ne maîtrise pas l'anglais… C'est un charpentier, à supposer que c'est lui qui a fabriqué l'échelle ou un menuisier. Il reste encore l'hypothèse qu'il ait commis volontairement la faute d'orthographe et qu'il ait laissé les indices derrière lui pour brouiller les pistes. La police voudrait bien que Lindbergh n'ébruite pas l'affaire pour augmenter ses chances de retrouver le ou les ravisseurs, mais Charles Lindbergh, de peur qu'il n'arrive quelque chose à son enfant, décide de passer à l'action. Le lendemain, il improvise une conférence de presse que les chaînes de radio diffusent. Il supplie le ou les ravisseurs de lui rendre son petit. Il promet de verser la rançon réclamée et de ne plus faire intervenir la police. «Tout ce que je souhaite, dit-il, la voix tremblante, c'est de retrouver mon cher petit Charles vivant et de pouvoir le serrer de nouveau dans mes bras !» L'émotion est grande aux Etats-Unis et dans le monde. Des centaines de télégrammes arrivent chez les Lindbergh. Il y a parmi eux un message de soutien du Président américain. (A suivre...)