Résumé de la 9e partie n Un suspect, qui devait sortir avec la nurse des Lindbergh, est arrêté. Mais parvenant à produire un solide alibi, il est relâché. Pendant que la police s'occupe à trouver de nouveaux indices, une lettre des ravisseurs parvient au domicile des Lindbergh. Elle porte, comme la première, trois cercles de couleurs et elle est percée de trois trous : cette marque permet de l'authentifier. Le ravisseur reproche au colonel Lindbergh d'avoir alerté la police, et pour le punir il porte la rançon de 50 000 à 70 000 dollars ! La police suppose alors que le coup est l'œuvre d'un maffioso et elle pense tout de suite à Al Capone ! Le truand est en prison, mais on pense qu'il a bien pu, de sa cellule, commanditer l'enlèvement. «C'est bien moi !» dit Al Capone. La presse reproduit la déclaration du bandit. Les journalistes s'empressent de se rapprocher de l'entourage du célèbre maffioso. — Est-ce vrai que c'est Al Capone qui a commandité l'enlèvement ? — Oui ! — Il l'a fait pour de l'argent ? — Non, mais il a émis des revendications… Et selon les sbires du célèbre gangster, celui-ci pose, pour la libération du bébé Lindbergh, deux conditions : sa libération immédiate et le maintien de la prohibition – la loi interdisant l'alcool – pour continuer le trafic. Mais on découvre vite que ce n'est que du bluff et qu'Al Capone n'est pour rien dans le kidnapping. On abandonne donc sa piste. Il faut chercher les ravisseurs ailleurs ! Le 8 mars 1932, soit une semaine après l'enlèvement, Charles Lindbergh, las d'attendre les résultats de l'enquête de police, décide d'agir. Il publie dans la presse un communiqué à l'adresse des ravisseurs de son fils, leur propose de désigner une personne qui pourrait négocier pour lui et à qui il remettrait la rançon exigée. Il ajoute qu'il s'engage sur l'honneur à tenir la police à distance et qu'elle n'interviendra à aucun moment. C'est alors qu'entre en scène un personnage bizarre, un ancien enseignant à la retraite âgé de 74 ans, un certain professeur Condon, certes charmant, mais très naïf et distrait. Il se propose, dans une annonce parue dans un journal du Bronx, de servir d'intermédiaire dans la remise de la rançon. Quelques jours après, il reçoit une lettre avec sur l'enveloppe la mention «à lire au colonel Lindbergh». Il a beaucoup de mal à joindre Lindbergh et quand il lui parle de la lettre, celui-ci se montre sceptique. — Je ne pense pas qu'il s'agisse des ravisseurs… — Comment pouvez-vous l'affirmer ? — Nous avons déjà reçu des lettres… il a été établi qu'il s'agissait de faux messages ! Mais le professeur insiste. — Laissez-moi au moins vous lire la lettre. Lindbergh laisse faire. — Allez-y, lisez-la ! La lettre dit que Condon peut servir d'intermédiaire et réclame les 70 000 dollars. (à suivre...)