Jusqu'au 18 novembre, la wilaya de Tamanrasset vivra au rythme du riche patrimoine culturel Kel Tamasheq mais aussi saharien avec notamment des concerts, expos, concours et l'inauguration de Dar l'Imzad. C'est hier, dans le chef-lieu de la wilaya de Tamanrasset, que la 3e édition internationale de l'Imzad (instrument traditionnel monocorde joué exclusivement par les femmes) a été joyeusement inaugurée sous le signe «Poésie targuie, présent et avenir». Organisée par l'association «Sauvez l'Imzad», cette rencontre regroupera une pléiade de participants nationaux et étrangers. Elle est déclinée en trois axes: des conférences prévues à la Maison de la culture, les concours à «Dar Imzad» et des soirées artistiques et folkloriques à la palmeraie de l'Imzad, sur la route menant vers le célèbre mont de l'Assekrem. Cette manifestation culturelle sera l'occasion dinaugurer «Dar Imzad» (Maison de l'Imzad), où des exposés y seront présentés aux visiteurs de l'Ahaggar autour de cet instrument monocorde. Outre des concours, expositions, courses de chameaux et danse, un Colloque international qui aura pour thème «La poésie des gens du désert» aura lieu, avec la participation d'une flopée de scientifiques, chercheurs, universitaires, ethnologues, musiciens, anthropologues, polytechniciens, écrivains, artistes venus d'Algérie et de l'étranger. Ainsi, les hôtes de Tamanrasset auront l'occasion de s'enquérir des différentes structures et missions de Dar l'Imzad, notamment dans la préservation du patrimoine immatériel millénaire de la région et de la richesse culturelle de l'Algérie. Rendez-vous régional incontournable des joueuses d'imzad et des poètes, cette rencontre sera propice en outre à tous les prétendants au concours avec les plus vaillants, chameaux et hommes, de se mesurer dans les 11 concours traditionnels organisés pour l'occasion: course de chameaux. Plus belle jeune joueuse d'Imzad. Plus bel harnachement de dromadaire. Meilleure chorale de femmes et de danse d'hommes. Danse de l'épée, de Tindé. De Tabi-lante (lutte targuie). Plus belle tente et ses atours. D'Annaf, (rodéo chamelier). Meilleur joueur de Tazamart (flûte du désert). Meilleur poète (Messas n'tissiwey). Des concours de Amiss Ihoussine (le plus beau dromadaire du jour) et de Ihakit Ihoussine (meilleure tente et ses atours), ainsi que des courses de méharis, sont d'autres activités programmées en marge de cette 3e rencontre internationale d'Imzad. Parmi les conférences, des sujets divers seront débattu. On citera: «Poèmes de l'errance et splendeurs du désert», «Vies des poètes, l'Anthropologie de la Personne au service de l'Ethno-Poétique touarègue», «Poésie et identité, les divers genres poétiques touaregs», «Une poésie de la solitude» et «Des poètes-chanteurs traditionnels» aux guitaristes actuels, qu'en est-il de l'art poétique et musical touareg au Niger?». Les soirées artistiques à la palmeraie Imzad vous transporteront à travers des sonorités alliant l'authenticité aux sonorités modernes comme les rifs de guitares rock qui inspirent à l'euphorie et au voyage. Intemporelles dans un espace de communion, d'échanges et fête des soirées artistiques et folkloriques seront animées par des troupes issues de différentes régions du pays, à l'instar de la troupe Ahellil venant du Gourara (wilaya d'Adrar), du chanteur Nabil Bali, fils du regretté Othman Bali, et d'autres du Niger et du Mali, à l'instar de Afel Bocoum, Abdallah Oimbadougou mais aussi Tartiti, Atri N'assouf, et Tidawt notamment. Une remise de prix et un hommage collectif à l'Imzad et la poésie, marqueront la soirée de clôture prévue pour le 18 novembre courant.