Résumé de la 3e partie C'est vers son autre frère que Petit-Omar se tourne maintenant pour se faire prêter son cornet. Le frère grogne un peu mais doit se rendre à l'évidence : le plan a du bon sens. Finalement, il prête son cornet à son frère qui le met sous son bras et part à la ville. Il entre par la grande porte et souffle dans le cornet. Cent mille soldats se présentent, qui demandent : ? Que désirez-vous, maître ? ? Assiéger cette ville, répond Petit-Omar. A ce moment, viennent justement à passer par là le roi et sa fille, dans leur beau carrosse doré. Ils sont surpris par la présence de ces nombreux soldats. Et, surtout, la princesse est très étonnée de voir celui qui est à la tête des troupes. Petit-Omar s'avance vers eux et dit à la princesse : ? Remettez-moi ma ceinture et ma bourse, sinon j'assiège la ville et je vous fais passer au fil de l'épée ! ? Ah ! Grand Dieu ! s'écrie la princesse, je vous remets votre bien. Mais comment avez-vous fait, mon général, pour réunir tant d'hommes sous vos ordres en si peu de temps ? ? Ce n'est rien, répond-il, je n'ai que la peine de souffler dans mon cornet et cent mille hommes arrivent à mon service. ? Un tel pouvoir dans un petit cornet ! s'étonne la princesse. Je ne vous crois pas. ? Attendez donc ! Et Petit-Omar souffle dans un bout du cornet. Aussitôt, les champs se vident. Les soldats disparaissent. Puis, il souffle de l'autre côté, l'armée reparaît. Il souffle encore, elle disparaît. ? Arrêtez ! Arrêtez ! crie la princesse. Je vous rends vos biens. Elle détache la ceinture de sa taille, prend la bourse et s'approche de Omar. ? Mais, dit-elle, je voudrais voir si c'est pareil quand c'est moi qui souffIe. Et encore une fois, Petit-Omar cède et la princesse souffle dans le cornet. Aux cent mille hommes qui lui demandent : «Que désirez-vous ?» Elle répond : ? Prenez cet homme, marchez sur lui jusqu'à ce qu'il meure. A ces mots, toute l'armée marche sur lui et le voilà aplati par cent mille hommes. Il reste là un mois, sur le sol et finalement, il reprend connaissance. Cette fois, pas question de revenir chez ses frères, il ne lui reste plus qu'à mourir. Il se lève lentement et se met à marcher dans un petit sentier dans le bois. Il arrive près d'un marais et au bord il voit un pommier chargé de fruits. Pas très loin du pommier, un prunier qui ploie sous les prunes. Il pense : «Avant de mourir, je vais au moins me rassasier de pommes et de prunes.» Alors, il se traîne jusqu'à l'arbre et arrive, malgré sa faiblesse, à grimper sur le pommier. Il mange une pomme qu'il trouve délicieuse. Puis, une autre et une autre. Et tout à coup, il s'aperçoit que son nez a tellement poussé qu'il touche terre. (à suivre...)