Pour se débarrasser de Arouj, des contacts sont établis avec les Espagnols. On convient, en fixant un jour précis, d'armer des hommes et de les tenir prêts à attaquer. Pour attirer les Turcs hors des remparts, on brûlera des navires de corsaires, alliés de Arouj, qui se trouvaient sur une plage, du côté de Bab el-Oued : une fois les Turcs sortis pour éteindre l'incendie, on fermerait la porte derrière eux. D'autres navires seraient brûlés, à l'autre bout de la ville. C'est alors qu'on ferait rentrer les Espagnols qui se joindraient aux conspirateurs sur place et mettraient hors d'état de nuire tous les Turcs qu'on trouverait. Arouj et tous ceux qui étaient avec lui, occupés à éteindre les incendies, subiraient le même sort. Le plan est tenu secret mais, sans doute par quelque espion à sa solde, Arouj en a vent. Il ne fait rien pour déjouer la conspiration, préférant attendre que les conspirateurs entrent en scène. Néanmoins, il renforce la garde autour des vaisseaux. Au jour convenu – un vendredi, jour de grande prière publique – Arouj se rend à la mosquée où les notables qui ont trempé dans la complot se rendent également. Le Turc fait alors fermer les portes de l'édifice et donne l'ordre à ses hommes de sortir de la foule, ceux qui ont décidé sa perte.