Après la mort de l'émir d'Alger, retrouvé étranglé, Arouj est proclamé par ses hommes chef de la ville. Les notables algériens, qui voulaient se débarrasser du corsaire turc, n'osent pas s'opposer à lui. Ils ont compris qu'il est derrière la mort de l'émir et ils redoutent de subir le même sort. Dès les premières semaines de son règne, Arouj entreprend des travaux de fortification d'Alger. Il fait également placer partout des canons, en prévision d'une attaque des Espagnols. Tout cela est fait pour rassurer les Algériens, mais les soldats turcs vont se comporter comme en pays conquis, faisant subir humiliations et exactions aux habitants. Le mécontentement devient général et bientôt un mouvement d'opposition à la présence de Arouj et de son armée se dessine. «On ne peut plus les supporter !» Certains pensent prendre les armes mais ils savent qu'ils ont peu de chance devant les hommes de Arouj, de redoutables guerriers, entraînés aux batailles. Des notables entrent dans la conspiration et, dans l'impossibilité de chasser eux-mêmes Arouj, décident de demander l'aide de l'extérieur.On pense aux Espagnols qui, eux aussi, sont incommodés par la présence du Turc et de ses hommes.