Arouj, qui a entendu l'émir d'Alger, Sélim Toumi, lui répond : «Nous chasserons les Espagnols et nous libérerons définitivement Alger de leur menace !». Sélim toumi croyait que Arouj allait entrer immédiatement à Alger où la population l'attendait avec impatience, mais il lui répond qu'il doit d'abord se rendre à Cherchell pour mettre hors d'état de nuire un de ses rivaux, un ancien corsaire qui avait fait la course avec lui puis qui l'avait lâché. Il se rend donc à Cherchell où, le corsaire, un certain Kara Hassan, prend peur en apprenant l'arrivée de son ancien raïs. Il décide aussitôt de lui faire sa soumission, en lui offrant non seulement le port pour sa flotte, mais aussi toutes les richesses qu'il avait accumulées. Mais Arouj, ne lui pardonnant pas de l'avoir laissé, le fait mettre à mort. Un autre récit rapporte autrement la prise de Cherchell : ce n'est pas à un Turc comme lui que Arouj a pris le port mais à des Espagnols qui s'y étaient fixés. Quoi qu'il en soit, après la prise de Cherchell, Arouj laisse sur place une garnison et reprend la route d'Alger. Sélim Toumi et les notables de la ville l'attendent en grande pompe. Il est conduit dans le palais du cheikh où les meilleurs appartements lui sont réservés. Les turcs, eux, sont pris en charge par les notables qui leur offrent l'hospitalité.