Résumé de la 4e partie Un homme mystérieux, qui a dîné au restaurant où elle travaille, veut lier contact avec Naïma. Le lendemain, elle croit le revoir, dans la grande salle du restaurant, mais ce n'est pas lui. Elle va quand même faire attention à tous les clients qui entrent. Elle peut respirer, il n'est pas revenu. Il ne revient pas le lendemain, non plus, ni le surlendemain. Elle commence à l'oublier quand, un jour, elle le voit arriver. Dès qu'il l'aperçoit, il se met à sourire mais elle détourne la tête. Il a beau lui faire signe, elle ne va pas vers lui. C'est un autre employé qui le sert. Elle évite même de s'approcher de sa table. Quand il finit de manger et qu'il s'approche de la caisse pour payer, elle s'éloigne. Mais il ne va pas vers elle. La jeune femme n'en est pas moins inquiète : peut-être va-t-il l'attendre à l'extérieur et l'aborder, peut-être même va-t-il l'agresser. Elle pense se confier à Ammi Moh, le chef cuisinier, mais elle se dit qu'elle seule doit régler ce problème. Aujourd'hui, Ammi Moh va l'aider mais qui l'aidera demain et les autres jours si cet importun revient ? Elle finit son service et, résolument, gagne la sortie. Elle jette des coups d'?il furtifs dans la rue : il n'est pas là ! Elle presse le pas. C'est l'après-midi et, habituellement, quand elle ne travaille pas la nuit, elle rentre à pied. Mais aujourd'hui, elle prendra le taxi. Elle presse le pas vers la station, mais il y a du monde et point de taxi ! Elle n'a pas plus de chance avec le bus, alors autant rentrer à pied. ? Bonjour, mademoiselle ! Elle manque de se trouver mal : c'est lui. Elle veut s'enfuir. ? Mais arrêtez ! Je ne vous veux aucun mal ! ? Laissez-moi, dit-elle, au bord des larmes. ? Je veux seulement faire connaissance avec vous ! Vous êtes seule et je suis seul, pourquoi ne pas devenir amis ? Elle continue à marcher rapidement, sans répondre. ? Je vous en prie... ? Laissez-moi ! répète-t-elle. Elle lève vers lui un regard suppliant. C'est alors qu'elle rencontre ses yeux : des yeux d'un noir profond, mystérieux, si captivants qu'elle n'arrive pas à se détacher de lui. ? Je suis si malheureux, dit-il. Les yeux se font doux et s'embuent même de larmes. Elle oublie sa peur et son angoisse et a pitié de lui. ? J'ai besoin de parler à quelqu'un, dit-il, je vous en prie. ? Je dois rentrer chez moi. Mon fils va sortir de l'école. ? Juste quelques instants... Je vous invite à prendre un café... Elle hésite. Il lui montre un salon de thé. ? Je vous en prie, venez ! Elle le suit, presque sans s'en rendre compte. (à suivre...)