Place - Aucune université algérienne ne figure au tableau du top 500 des meilleures universités du monde, selon le classement 2011réalisé par l'Université de Shanghai. Que ce soit sur le plan régional ou sur le plan international, l'université algérienne occupe toujours la queue du classement, et ce depuis plusieurs années. Ainsi, dans le monde arabe, l'université algérienne arrive très loin derrière les universités saoudiennes, notamment la King Saud University (classée entre 201 et 300) et la King Fahd University of Petroleum & Minerals (301-400). Elle arrive également loin derrière l'université du Caire (Egypte), classée cette année entre 401 et 500e des meilleures universités du monde. Sur le plan africain, notre université est aussi très loin des deux universités qui figurent dans le top 500, à savoir l'université de Cap Town (201-300) et de l'université of Witwatersrand (301-400), selon le classement Shanghai de 2011. La première université algérienne à figurer dans le classement Shanghai d'août 2010 est celle de Tlemcen, qui est à la…3 509e place ! Notre meilleure université arrive loin derrière la marocaine Cadi Ayyad University, classée 1 359e. L'université Aboubakr-Belkaïd de Tlemcen occupe la 39e place sur le plan africain, derrière les universités marocaines, tunisiennes, égyptiennes et même sénégalaises. En 2007, sur un total de 7 000 universités classées, celle de Tlemcen n'a occupé que la…6 995e place ! Le classement Shanghai de 2011 a, par ailleurs, classé 17 universités américaines dans le top 20. L'université de Harvard reste numéro un, Stanford occupe la deuxième place, Berkeley arrive en quatrième position derrière le Massachusetts Institute of Technology (MIT). Trois universités britanniques figurent dans le top 10 de ce classement de 2011. Il s'agit de Cambridge, Oxford, et le University College de Londres. L'université de Tokyo perd une place et se classe 21e. Ce classement a toujours été critiqué notamment en Europe, à cause de ses méthodes de sélection. En Europe, il est critiqué car les critères retenus défavorisent les universités européennes (nombre de prix Nobel, de médailles Fields), l'équivalent du Nobel en mathématiques, et d'articles publiés dans des revues uniquement anglo-saxonnes. Dans ces critères n'apparaissent malheureusement pas certaines orientations jugées prioritaires dans certains pays comme la formation supérieure des cadres, des ingénieurs et des gestionnaires pour les milieux socio-économiques ou les sciences humaines et sociales. Les secteurs de l'ingénierie et du management, l'ouverture sociale et l'innovation technologique sont peu pris en compte dans ces critères. Les sciences humaines n'y trouvent pas encore leur place : c'est là d'ailleurs la première critique formulée à l'encontre de ce classement, qui braque ses regards sur les prix Nobel et les publications. Cependant, il faut reconnaître que ces critiques ne justifient nullement le piètre classement de nos universités et ce malgré les «réformes» qui ont été initiées ces dernières années.