Nécessité - L'université algérienne doit se conformer aux standards internationaux pour pouvoir gagner des places, notamment sur le prestigieux et très influent palmarès pékinois Shanghai. Aujourd'hui, il est plus que jamais impératif de s'adapter aux critères d'évaluation et de classement universels. Pour ce faire, nos universités n'ont pas d'autre choix que d'améliorer leurs performances sous tous leurs aspects pour pouvoir gagner des places sur le classement Shanghai. Désormais, il faudrait donc faire davantage d'efforts pour améliorer la visibilité du travail de nos chercheurs et de nos universités, explique M. Sellami, directeur de la programmation de la recherche, de l'évaluation et de la prospective au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Actuellement, énormément de travaux de nos universités et de nos chercheurs ne sont pas visibles, selon ce responsable. Il faut donc mettre en place de meilleurs instruments de communications. C'est ainsi qu'un portail web est en projet pour y mettre toute la production. Aussi, pour améliorer la communication, une cyber-infrastructure sera mise en place. «L'Algérie compte 880 laboratoires de recherche qui comptabilisaient, en 2010, 23 119 publications internationales», selon le professeur Hafid Aourag, directeur de la recherche scientifique et du développement technologique, au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. «Le ministère a compris les mécanismes qui rendent visibles nos universités. Nous avons amélioré notre classement. Un système a été mis en place pour que tous les travaux de recherche et toutes les inventions soient portés à la connaissance des institutions internationales qui s'occupent des classements», explique Mustapha Haouchine, directeur de l'Enseignement supérieur au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Toutefois, ce qu'on ne sait pas pour le moment, c'est le nombre de publications des universités algériennes éditées dans de prestigieuses revues, notamment la britannique Nature, ou l'américaine Science Magazine. Car, il ne suffit pas de publier, mais il faut le faire sur des canaux qui sont mondialement reconnus. Il est également mieux de publier en anglais car «les universités anglophones seraient favorisées. Les revues francophones ne seraient pas mieux prises en compte», selon certains spécialistes. Il y a donc un gros travail de communication à faire pour rendre visibles les travaux qui seront menés dans le cadre des projets prévus par les 34 programmes nationaux de recherche et autres programmes de coopération internationale. En outre, il faudrait améliorer l'attractivité de nos universités. Pour cela, des bourses sont prévues pour attirer les chercheurs et thésards algériens établis à l'étranger. Aussi, un plan visant à recruter 3 000 chercheurs d'ici à 2012 a été annoncé par la direction de la recherche scientifique. «L'objectif du secteur de la recherche, qui est doté de 100 milliards de dinars de budget quinquennal, vise l'implication de plus de 28 000 enseignants-chercheurs aux côtés de 4 500 chercheurs permanents à l'horizon 2012», selon la direction de la recherche scientifique.