A l?approche des examens, la question des cours particuliers ou de soutien est plus que jamais d?actualité. D?autant que ce phénomène s?est amplifié ces dernières années. Ces heures supplémentaires sont, en effet, devenues l?ultime recours des parents pour éviter l?échec scolaire de leurs enfants. Les statistiques attestent, aujourd?hui, que le taux de déperdition scolaire a atteint les 600 000 élèves chaque année. Certains professeurs profitent de cette situation et détournent l?école de sa vocation éducative pour lui donner un aspect «mercantile» en transgressant toutes les règles pédagogiques. En effet, des enseignants, en complicité avec les directeurs d?établissement scolaire, transforment les classes, «bien public», en des «écoles privées», donnant des cours particuliers à leurs élèves. Devant cet état de fait, le ministère de l?Education nationale a interdit l?usage des classes à de telle fin à travers la circulaire n°1157 du 7 décembre 2003. Grâce à ce texte, les élèves seront «protégés» de ces «rapaces» qui les obligent à suivre des cours privés, malgré le maigre revenu de leurs parents. «Des sanctions seront infligées aux enseignants et directeurs d?établissement qui enfreindront cette loi», précise la circulaire. Selon Mme Samia, une enseignante du secondaire, ces cours doivent être organisés et contrôlés par l?Association des parents des élèves, sous forme de cours de rattrapage gratuits.