Les cours de soutien aux élèves en difficultés destinés, au préalable aux lycéens sont élargis au profit des élèves de la 6e et du BEM. Ces cours de soutien sont gratuits et dispensés les lundis et les jeudis et même les vendredis, et ce dans le but de valoriser les examens d'étapes, tels la 6e, le BEM et le bac, réduire le phénomène de déperdition scolaire, et faire ainsi, disparaître à jamais le phénomène de la fraude dans les écoles. Telle est la détermination du ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, qui a annoncé, hier, que des dispositions ont été prises pour contenir ce phénomène. Les regroupements régionaux des trois cycles d'enseignement, dont celui, d'hier, pour la région centre, ont permis de mettre en exergue les points faibles des élèves dans certaines matières, en particulier le français et les mathématiques, mais aussi de déceler les difficultés d'apprentissage. Ces cours de soutien sont assurés par des professeurs de l'établissement. Cette opération a, d'ailleurs, bénéficié de la contribution financière de certaines assemblées populaires de wilaya, et des associations de parents d'élèves. Cette réunion a été, enfin, l'occasion de revenir sur la déperdition scolaire, ainsi que sur le système éducatif qui n'a pas su déceler la cause de cet échec scolaire pour l'éviter, vu le recours aux cours de soutien. La déperdition scolaire est, en effet, un véritable problème en Algérie, car près de 500 000 élèves sont déscolarisés avant la fin du cycle secondaire. Cette dernière concerne près de 32 % de la population âgée entre 6 et 24 ans. Chercheurs et responsables attribuent en grande partie ce phénomène à l'ignorance de parents pauvres, qui n'ont pas conscience de l'importance de l'éducation. Certains parents pauvres retirent leurs enfants de l'école pour travailler et les aider dans leurs tâches quotidiennes. 30% des élèves, âgés entre 11 et 14 ans, quittent l'école à cause des programmes scolaires, alors que 65 % d'entre eux le font à cause de conflits avec leurs professeurs. En dépit du fait que la déperdition est un phénomène qui touche, à des degrés différents, toutes les wilayas du pays, les régions rurales sont les plus concernées (66%).