Constat Ils sont de plus en plus nombreux les élèves et leurs parents à opter pour cette formule. Les cours particuliers étaient réservés, au début, aux élèves de classes d?examen. Ce sont les familles aisées seulement qui assuraient ce support à leurs enfants. Ils se faisaient à domicile. Les enseignants réussissaient à avoir des «clients» grâce aux petites annonces passées dans les journaux. Aujourd?hui, ils se sont généralisés à tous les niveaux scolaires et pour toutes les familles, même les petites bourses. «Je suis payé à 18 500 DA par mois, j?ai trois enfants et je débourse 3 000 DA par mois pour assurer des cours particuliers à mes deux enfants, 2 000 DA pour la fille, en terminale, et 1 000 DA pour celle qui est en deuxième année secondaire», dira Hakim. «Je préfère investir dans leurs études que de les voir dans la rue à un âge très jeune», ajoutera-t-il. A la question de savoir pourquoi il assure ces cours même à sa fille qui n?est pas en classe d?examen, il répondra : «Certains retards ne peuvent pas être rattrapés en une seule année. Alors, je préfère lui assurer une bonne base dès maintenant pour qu?elle n?ait pas de problème l?année prochaine quand elle sera en classe d?examen.» Sa fille Amel confie les raisons qui l?ont poussée à suivre des cours particuliers : «On est 45 élèves dans une même salle. C?est plus un marché qu?une classe. Certains de nos enseignants viennent pour nous raconter leur vie. Parfois, on ne fait qu?un seul exercice par heure et on est en terminale ! On ne terminera jamais le programme.» Mais la situation est différente à l?école où elle suit des cours particuliers. «On est six élèves seulement dans le groupe. L?enseignante détecte les lacunes de chacun de nous et nous aide à les combler. Elle consacre le tiers de la durée de la séance pour faire des rappels de la leçon, le reste du temps elle le consacre aux exercices.» Et d?ajouter : «J?ai obtenu de meilleurs résultats ce trimestre grâce à ces cours.»