Fièvre - Des blogueurs algériens sont montés au créneau ces derniers jours pour signifier leur sentiment contre la venue de l'actrice Egyptienne Hala Sedki à Oran pour le festival du film. La Toile s'est excitée depuis quelques jours pour dénoncer les organisateurs de la cinquième édition du festival du film d'Oran «El Wahr Eddhahabi» (Les Lions d'Or) qui n'ont pas bien filtré leur liste d'invités en faisant appel à Hala Sedki, cette actrice dont l'une des particularités est d'avoir sombré dans la campagne d'insultes et d'atteintes graves à l'Algérie, à son histoire et à son peuple au lendemain de l'élimination de l'Egypte de la Coupe du Monde en 2009 à Omdurman. En effet, dans la vague de folie et de délire qu'a connue cet événement, plusieurs «artistes» égyptiens, dont la fougueuse Hala Sedki n'ont pas hésité à allumer le mèche, notamment sur le plateau du minable et manipulateur Amr Adeeb, pour tirer et ternir l'image de tout ce qui est algérien. Le verbe acerbe, empreint de mensonges et de graves délits, Hala Sedki et la bande de «Baltaguia» égyptiens ont déversé gratuitement leur venin sur notre pays, à cause d'un match football, certes pas comme les autres, mais qui reste tout de même un simple match de baballe. Deux ans après, les organisateurs, sous le haut patronage du ministère de la Culture et sur proposition du commissariat du festival, ont adressé une invitation à Hala Sedki au même titre que d'autres belles starlettes du cinéma d'Orient, telles que la Marocaine Majida Benkirane, la scandaleuse actrice Syrienne Joumana Mourad ou bien la Tunisienne Hind Sabry, histoire de donner un peu de glamour à El-Bahia, capitale du cinéma. Pourtant, plusieurs voix se sont élevées il y a deux ans pour interdire la venue d'artistes égyptiens coupables d'agressions verbales graves contre l'Algérie. D'ailleurs, le festival du film a mis deux ans pour renouer avec les artistes de ce pays qui, depuis, a connu un vent terrible de changement. Est-ce pour autant que certains oublieux ont fait le pas pour passer l'éponge ? Ou bien leur sentiment de tolérance est tel que les Algériens ne gardent pas rancune ? Dans un pays qui a fait de la concorde civile un de ses slogans politiques de la dernière décennie, il n'est pas étonnant que des gens de la «culture» «s'enfootent» éperdument du ballon et de ses déclinaisons. A Oran depuis hier, Hala Sedki fait partie du jury du festival, mais de jeunes Algériens du facebook ont lancé déjà un blog pour l'accueillir avec des tomates pourries et des pancartes sur lesquelles on peut lire «Hala Sedki dégage». Ces jeunes ont indiqué qu'ils n'avaient aucune animosité particulière contre le peuple égyptien qu'ils ont d'ailleurs soutenu durant les mois de lutte pour la chute du régime de Moubarak, mais qu'ils avaient la rancune dure contre tous ceux qui ont touché à l'intégrité de l'Algérie, sans la moindre démagogie. Pourtant, la scène culturelle égyptienne grouille de personnalités qui n'ont pas commis certains impairs contre notre souveraineté et n'ont pas dénigré leurs propres citoyens, comme l'a fait Hala Sedki en s'attaquant même aux «révolutionnaires» de la fameuse place Tahrir.