La chanteuse capverdienne est décédée, hier, samedi, dans un hôpital du Cap Vert, après un long combat avec la maladie. «Avec Cesaria Evora disparaît l'une des voix les plus expressives et originales de la scène musicale mondiale», a estimé le ministre de la Culture du Cap Vert, et de souligner : «La force et l'authenticité de cette voix singulière d'une portée universelle, comme le prouve la reconnaissance mondiale qu'elle a obtenue et qui restera dans les mémoires des générations futures.» Cesaria Evora symbolise «l'âme du Cap Vert», c'est une «artiste singulière qui a su si bien exprimer la culture et la tradition musicale de son pays, au-delà des frontières des pays lusophones». Même si Cesaria Evora nous a quittés, son œuvre lui survivra et sa voix continuera de résonner en nous. Nous continuerons d'écouter Cesaria Evora. «La diva aux pieds nus», comme on aimait la surnommer, s'est éteinte à l'âge de 70 ans, dans son île natale de Sao Vicente suite à de longs problèmes de santé l'ayant obligée ces dernières années à subir plusieurs interventions chirurgicales, dont une opération à cœur ouvert, en mai 2010. Née le 27 août 1941, Cesaria Evora a été découverte par le grand public en 1992, grâce à son album, ‘Miss Perfumado'. Elle était célèbre pour ses chansons tristes sur l'amour, la pauvreté, la mer et la «sodade» (le spleen). Elle sort en octobre 2009 son onzième et dernier album, ‘Nha sentimento' («Mes sentiments»). Invitée à Alger en 2005, Cesaria Evora avait animé un concert à la salle Ibn-Khaldoun où elle a fait salle comble. En juillet 2009, elle participe au spectacle d'ouverture du 2e Festival culturel panafricain (Panaf) à Alger aux côtés de Warda el-Djazaïria, Youssou N'Dour, Amazigh Kateb et Isabelle Adjani.