Le Koweït pourrait naturaliser 34 000 apatrides sur les 105 000 qui y vivent, a déclaré le responsable d'un organisme officiel chargé de faire des recommandations sur cette question. «Nous envisageons de recommander (au gouvernement) de donner la nationalité à 34 000 apatrides», a déclaré hier soir Saleh al-Fadhalah, chef de l'Agence centrale des résidants illégaux, à la Télévision d'Etat. Ce responsable a promis de régler sous cinq ans la question des apatrides, qui multiplient les manifestations pour demander la nationalité et dont certains sont jugés pour rassemblement illégal et violences à l'encontre de la police. M. Fadhalah a affirmé que son agence avait établi que 71 000 apatrides étaient en fait des Irakiens, des Saoudiens, des Syriens, des Iraniens ou des ressortissants d'autres pays et qu'ils devaient produire les documents l'attestant pour pouvoir bénéficier de permis de résidence. Les apatrides revendiquent la citoyenneté, mais le gouvernement considère qu'ils cachent ou ont détruit leurs documents d'identité prouvant qu'ils portent une autre nationalité. Ils ne jouissent d'aucun droit et n'ont pas accès aux services publics, comme l'éducation et la santé, dont les Koweïtiens bénéficient gratuitement.