Résumé de la 3e partie Accompagnant sa mère et sa tante au mausolée, Arezki écoute l?histoire du saint Sidi Ali Moussa. La vieille femme s'arrête, comme fatiguée, mais en réalité, si elle coupe son récit, c'est pour attiser la curiosité de son auditoire. Le jeune Ali Moussa, se dit Arezki, n'a pas reçu sa part de viande de ce sacrifice, comme l?exige la coutume, comment a-t-il réagi ? ? Le petit garçon, reprend la vieille, s'est mis à pleurer, déçu de ne pas manger de la viande, comme tous les villageois. «Comment a-t-on pu nous oublier ? dit-il à sa mère. La tradition n'exige-t-elle pas que lors du sacrifice de la timechret, chacun reçoive sa part ?» La mère a soupiré : «Hélas mon fils, qui va penser à une pauvre veuve et à un pauvre orphelin ?» Cette réponse ne fait qu'augmenter le chagrin de l'enfant. Il redouble de pleurs et les larmes coulent à flots de ses yeux innocents. C'est alors qu'un ange apparaît. «Qu'as-tu à pleurer comme cela ?» lui dit-il. «Voilà ce que les gens du village m'ont fait», répondit l'enfant. «Va dehors, lui dit l'ange, et frappe le sol de ton bâton !» La vieille s'arrête de nouveau, s'éclaircit la voix et, contente de l'intérêt qu'elle suscite, elle reprend. ? Ali U Moussa obéit à l'ange. Il va dehors et, parmi les gens qui l'ont oublié, il frappe le sol de son bâton de berger. Le miracle se produit alors : les morceaux du b?uf de la timechret, égorgé et distribué, quittent les maisons et s'assemblent pour former de nouveau une bête. Le b?uf surgit bien vivant et mugissant. «Nous avons eu tort d'oublier Ali !» gémissent les villageois, effrayés. On égorge de nouveau le b?uf et on le répartit entre les villageois, en n'oubliant pas, cette fois-ci, de donner leur part à Ali et à sa mère. Voilà, braves gens, l'histoire du miracle de Sidi Ali U Moussa : il est le saint qui, par la volonté de Dieu, a ramené un b?uf égorgé à la vie. Il est devenu un saint vénéré, il a accompli, avec la volonté de Dieu, d'autres miracles Si vous revenez, un jour, je vous les raconterai. Et la vieille tend la main pour la waâda. Arezki lui glisse une pièce de vingt dinars. ? L'histoire t'a plu ? demande Baya. ? Oui, dit-il, une belle légende ! ? C'est une histoire vraie, dit Baya, outrée par tant d'incrédulité. ? Arrête de blasphémer, dit sa tante Djazia, le saint pourrait te punir. ? D'accord, d'accord, dit le jeune homme, qui ne veut contrarier ni sa mère ni sa tante, c'est une histoire vraie. En tout cas, il a passé une agréable matinée. Cela l'a changé un peu de ses mathématiques et de son bac. Le jour de l'examen, il ne sait pas pourquoi il pense au saint. Et si ce que l'on dit des miracles de Sidi Ali Moussa était vrai ? Après tout, il ne perd rien à y croire. Il est reçu et, au milieu de l'explosion de joie, il pense encore au saint. ? Toi qui ne crois pas aux miracles, dit sa mère, voilà pourtant ton v?u exaucé ! Tu dois un présent à Sidi Ali Moussa. Miracle ou simple coïncidence ? Arezki ne sait pas. En revanche, il sait que ces derniers temps, il a beaucoup travaillé.