Un fragment de satellite russe, une sphère de 50 cm de diamètre dont la mise en orbite a échoué vendredi s'est écrasé sur le toit d'une maison du village de Vagaïtsevo située, ironie du sort, rue des Cosmonautes. Ce fragment appartenait au satellite de communications militaires et civiles qui est retombé en raison d'une panne à bord de la fusée Soyouz le transportant peu après son lancement vendredi soir depuis le cosmodrome de Plessetsk. Cet échec vient s'ajouter à la série noire que connaît depuis un an le secteur spatial russe, dont 5 lancements sur 33 ont échoué depuis janvier. Le précédent échec remonte au mois de novembre lorsque la sonde Phobos-Grunt, qui devait se diriger vers un satellite de Mars, est restée en orbite autour de la Terre, sur laquelle elle devrait retomber début janvier. Il devait s'agir de la première mission interplanétaire russe en quinze ans. Plus grave, l'échec en août du lancement par Soyouz d'un vaisseau de ravitaillement vers la Station spatiale internationale, a paralysé pendant environ trois mois les départs vers l'ISS.