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Ils se sont rassemblés ce matinTravailleurs des entreprises publiques
«Halte au mépris !»
Publié dans Info Soir le 26 - 12 - 2011

Ce matin se sont rassemblés sur l'esplanade Abdelhak-Benhamouda de la centrale Ugta, plus de 3 500 travailleurs pour dénoncer les atteintes aux libertés syndicales. Un important dispositif des brigades antiémeutes a été déployé pour parer à toute éventualité. Finalement, les protestataires se sont retirés dans le calme après la lecture d'une déclaration du secrétaire général de l'Union locale de Rouiba, Mokdad Messaoudi.
Les travailleurs de la zone industrielle de Rouiba et sa périphérie rejoints par ceux de plusieurs entreprises de la wilaya d'Alger, se sont rassemblés ce matin au niveau de l'esplanade Abdelhak-Benhamouda de la Centrale Ugta.
Ils se sont retrouvés face à un important dispositif des services de sécurité et des brigades antiémeutes qui ont cerné l'ensemble de la périphérie de ce qui s'est transformé en un lieu de pèlerinage des travailleurs avides de liberté. Ils étaient plus de 3 500 travailleurs à scander des mots d'ordre hostiles aux rentiers des entreprises publiques. Le mot d'ordre phare qui a pris le dessus de ce regroupement soutenu par l'Union de Wilaya d'Alger (UW/Ugta) et la Centrale syndicale, était : «Respectez les lois de la République».
Le trop-plein de colère est visible sur l'ensemble des visages. «Nous avons décidé d'aller vers l'occupation de la rue et faire une marche sur la capitale. Des banderoles accrochées aux grilles de l'esplanade Abdelhak-Benhamouda, dénotent du ras-le-bol des travailleurs. «Halte au mépris», «Préservons l'outil de production», «Les vieux chassent les jeunes», «cadres dirigeants retraités dégagez». Il n'est pas question d'y renoncer», clame déjà un important groupe de travailleurs. «Svp ! Un peu de patience. Nous allons négocier avec les services de sécurité une marche pacifique vers le ministère du Travail et le ministère de l'Industrie. Restons calmes, nous sommes des légalistes qui réclamons l'application des lois de la République. Ne réclamons pas une chose, pour faire son contraire», lance M. Mokdad Messaoudi, secrétaire général de l'union locale de Rouiba. «Nous avons tenté de créer une section syndicale, mais la direction a refusé de mettre à notre disposition la salle. Nous nous sommes réunis dans cette salle un vendredi. En fin de compte, ce sont 37 travailleurs qui sont licenciés en plus des membres du conseil syndical sans aucun document officiel. Cinq d'entre eux doivent comparaitre demain devant le tribunal pour grève illégale», tempête un groupe de travailleurs de la société Décorex. «Nous avons constaté que plusieurs sociétés étrangères ne respectent pas les lois algériennes. Il n'est plus question de nous taire. Arrêtons la parlote et passons aux actes, sortons dans la rue. Nous sommes pour la désobéissance civile pour nous faire entendre par les décideurs si les services de sécurité s'opposent à notre marche», disent un groupe de travailleurs de l'ex-Sonacom. «Nous sommes là aujourd'hui pour la cessation de toutes les sanctions, le respect des libertés syndicales et l'annulation de tous les licenciements. La paix sociale ne repose pas uniquement sur les épaules des travailleurs», disent un groupe de travailleurs de l'entreprise publique ERC. Ces derniers mettent en garde contre les conséquences de la cascade de licenciements «qui a touché 123 travailleurs et syndicalistes et le nombre important de sanctions liées à l'exercice du droit syndical», ajoute encore un grand nombre de travailleurs décidés à en découdre avec les services de l'ordre qui sont restés calmes.
Les «baroudeurs» du mouvement
Les travailleurs de l'union locale d'Alger-centre, à leur tête ceux du port d'Alger, les cheminots, les banques et les assurances entre autres, étaient présents en masse sous la houlette du secrétaire général de cette instance syndicale, Arezki Azmedroub qui nous dit : «Nous sommes solidaires avec les travailleurs, les syndicalistes et les représentants de l'Ul de Rouiba pour mettre à genoux ceux qui méprisent le monde du travail et bafouent la liberté syndicale. Pour ceux de l'Union locale de Dar-El-Beïda, représentés par l'intégralité des secteurs d'activités installés au niveau de cette commune, le secrétaire général, Amar Ménia déclare : «Notre présence aujourd'hui avec nos voisins de Rouiba, tend à faire connaître à l'opinion publique, particulièrement aux fossoyeurs de notre organisation que l'Ugta n'est pas morte, au contraire, elle est beaucoup plus puissante». Les travailleurs de la Snvi sont classés dans le chapitre des forts contingents de ce rassemblement. Le secrétaire général du syndicat d'entreprise Mohamed Arezki Belmouloud qui porte toujours sur lui son sifflet, avertit : «Nous allons imposer le respect des lois de la République, quitte à y laisser notre peau».
Les protestataires rendent visite aux douaniers en grève
Les 3 500 protestataires ont rendu visite ce matin aux grévistes des douanes Algériennes, en grève depuis un peu plus d'un mois. «Nous sommes solidaires avec vous. S'il faut faire une autre action pour forcer la main aux décideurs pour qu'ils rendent justice aux opprimés, nous marcherons dans les rues de la capitale», ont-ils dit en résumé aux grévistes qui ont répondu à leur tour, «avec cette action, nous sommes persuadés que le mouvement syndical est encore fort».
M. Mokdad Messaoudi (S/G de l'Union locale de Rouiba)
«Les libertés syndicales, c'est notre droit»
Dans une allocution à l'assistance, le secrétaire général de l'Ul de Rouiba, Mokdad Messaoudi, met l'accent sur le départ des cadres dirigeants retraités «qui chassent les jeunes diplômés en percevant des doubles salaires», sous les cris des travailleurs qui scandent un nouveau mot d'ordre «Cadres dirigeants retraités, dégagez».
Le syndicaliste abordent ensuite le problème des syndicalistes et des travailleurs licenciés. «Il n'y a pas de négociation avec les fossoyeurs de notre organisation. Les syndicalistes et les travailleurs licenciés doivent rejoindre leur travail sans condition, sinon c'est le pourrissement qui attend les décideurs» clame celui qui est surnommé par la base syndicale de Rouiba le «baroudeur». «Baraket Mel Hogra» «Bouteflika nahi chikhoukha» précède le réquisitoire du représentant de la base syndicale de Rouiba. «Les libertés syndicales sont des droits reconnus par la Constitution et les lois de la République. En revanche, des minables bafouent ce texte sans que personne ne bouge. C'est inadmissible», clame-t-il.


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